Retour à la case élection en Israël où ni Netanyahou ni Gantz n’ont réussi à former un gouvernement, après plusieurs semaines de tractations. Les deux rivaux que les électeurs n’ont pas départagé clairement, n’ont pas pu séduire le leader ultra-conservateur Avidor Lieberman. Ce dernier, avec 9 députés, est devenu « faiseur de roi » qui a préféré jouer le chaos.
Gantz qui a devancé le premier ministre sortant avec 56 sièges contre 55 pour Netanyahou, est resté impuissant face au mur du refus qu’a constitué Liberman qui, bien que fâché contre Netanyahou, n’a pas voulu ou osé rejoindre Gantz.
Ses électeurs de droite ne l’accepteraient pas, sans doute. Et, surtout que l’ancien leader de Tsahal est soutenu par les députés arabo-israéliens qui sont diabolisés par la Droite, toutes tendances confondues. Même si ces tendances sont sur des positions irréconciliables.
C’est pourquoi, le risque de l’organisation de nouvelles élections législatives -qui seraient les troisièmes, cette année- est réel. Théoriquement, il reste encore trois semaines aux députés de la Knesset pour trouver le leader miracle qui pourrait trouver une majorité de gouvernement là où Netanyahou et Gantz ont échoué.
L’enlisement fragilise le premier ministre mais pourrait aussi le favoriser, avec la récente sortie du gouvernement Trump sur les implantations juives illégales dans les territoires occupés.
Trump joue la carte du soutien à Netanyahou, au point de remettre en cause la politique traditionnelle de son pays, concernant les relations israélo-palestinienne. Cela peut encourager les faucons qui soutiennent Netanyahou à lui donner une majorité de compromis ou lors des prochaines élections. Mais rien n’est encore joué.