Une délégation de haut niveau de la CEDEAO a fait le déplacement en Guinée Bissau pour tenter de désamorcer la crise. Le pays a, aujourd’hui, deux gouvernements mais l’organisation africaine ouest-africaine entend faire respecter sa feuille de route.
Le pays a désormais deux gouvernements : celui d’Aristides Gomes, limogé en début de semaine par le président mais soutenu par la communauté internationale, et celui de Faustino Imbali, nommé jeudi par le chef de l’État. Pour l’organisation ouest-africaine, cette décision prise par le président José Mario Vaz est « illégale ».
« Les règles du jeu, définies lors du sommet de l’organisation, en juin, doivent être suivies, sinon il y aura des sanctions », écrit RFI, citant des sources au sein de la CEDEAO.
Cette feuille de route prévoit que le président Vaz, dont le mandat a expiré, reste en poste mais avec des pouvoirs limités jusqu’aux élections présidentielles. Par conséquent, c’est au gouvernement d’Aristides Gomes de mener le pays aux élections. Par ailleurs, le calendrier de ces élections prévues le 24 novembre doit être respecté.
Pour rappeler cette feuille de route, la CEDEAO a dépêché dans la capitale, notamment le ministre des Affaires étrangères du Niger, Kalla Ankourao et Jean-Claude Kassi Brou, président de la Commission de la CEDEAO.
Cette délégation avait rendez-vous, dimanche matin, avec le président Vaz. D’après une source proche de la présidence, citée par RFI, la rencontre a été de « très courte durée » et le président est resté sur sa position. La délégation a également rencontré les responsables de la Commission électorale, puis le Premier ministre Aristides Gomes qu’elle considère donc comme légitime.