L’augmentation de capital effectuée par la Banque africaine de développement (BAD) de mettre en place de nouvelles ressources pour pouvoir financer en priorité des projets dans l’accès à l’électricité, aux transports, à l’eau et à l’assainissement.
La BAD a en effet annoncé jeudi une augmentation de capital importante de 115 milliards de dollars (environ 103 milliards d’euros), la plus importante de son histoire, pour accélérer le développement du continent. Une décision prise à l’issue d’une réunion des gouverneurs à Abidjan, où siège l’institution.
Selon le président de la BAD, le Nigérian Akinwumi Adesina, le capital de la BAD va monter « de 93 à 208 milliards de dollars » sur dix ans, « de 2020 à 2030 », lors d’un point de presse. Cette augmentation de capital va « nous donner beaucoup de ressources pour aller plus loin dans le développement de notre continent », s’est réjoui le directeur de la BAD.
Fondée en 1964, la BAD est la première institution de financement du développement en Afrique et l’une des cinq principales banques multilatérales de développement au monde. Ses priorités sont la lutte contre la pauvreté, l’amélioration des conditions de vie des populations africaines et la mobilisation de ressources pour le progrès économique et social de ses pays membres africains, selon son site Internet. La BAD compte 80 pays actionnaires (54 pays africains et 26 d’Europe, d’Amérique et d’Asie).
Le président de la BAD a salué le « soutien extrêmement fort de tous les actionnaires de la BAD », qui « ont foi en l’Afrique », pour cette augmentation, la septième et la plus importante de l’histoire de l’institution. Ces nouvelles ressources financières permettront de « maintenir notre note AAA, ce qui donnera à la BAD la stabilité et la puissance nécessaires » pour financer ses projets, a-t-il souligné.
Adesina a détaillé les projets prioritaires que la banque pourra réaliser grâce à ce nouveau financement pour améliorer « la qualité de vie des populations » : « Connecter 105 millions de personnes à l’électricité, assurer une meilleure sécurité alimentaire pour 244 millions de personnes, un meilleur accès aux transports pour 252 millions d’Africains et un accès à l’eau et à l’assainissement pour 128 millions d’Africains ».