Décidément tous les chemins des trafiquants de cocaïne basés en Amérique du Sud semblent passer par le Sénégal. Fin juin, plus d’une tonne de cocaïne avait été saisie au port de Dakar dans des véhicules en provenance du Brésil, avant-hier 43 kilos étaient découverts dans des véhicules en provenance de Anvers, et aujourd’hui la marine sénégalaise a arraisonné deux bateaux chargés de 1260 kilos de cocaïne.
Ces deux embarcations venaient d’Amérique du Sud. L’opération militaire qui a permis d’arraisonner les bateaux des trafiquants est une « co-production » sénégalo-espagnole.
La marine sénégalaise a déployé le patrouilleur « Fouladou » et des forces spéciales pour stopper et saisir les deux embarcations utilisées par les narco-trafiquants. Elle a bénéficié de la coopération de la Guardia civil espagnole.
Pour des raisons liées à l’enquête en cours, la DIRPA (direction des informations et des relations publiques des armées) a publié un communiqué très bref sur l’événement.
Au moment où ces lignes sont écrites les bateaux arraisonnés à 120 kilomètres de Dakar, sont entrain d’être ramenés au port de la capitale sénégalaise. Il y a de quoi s’alarmer car la multiplication des saisies record est signe d’une offensive des narco-trafiquants qui, manifestement, prennent tous les risques pour passer leur camelote criminelle par le Sénégal.
L’entrée en lice de la marine sénégalaise, après les pandores devrait pousser les dealers à réfléchir plutôt deux fois qu’une, avant de continuer leur sale besogne, à l’intérieur des frontières du Sénégal. Que ce soit par terre, air ou mer car les forces de sécurité du pays ont démontré leur capacité et leur détermination à faire face. C’est ce dont il faut se féliciter.
Toutefois, le bras de fer imposé par les narco-trafiquants est loin d’être gagné. La coopération sénégalo-espagnole qui vient de réussir un grand coup, montre le bon chemin à suivre.
L’Europe qui est le lieu de destination de cette poudre-poison, doit s’engager à côté des pays africains agressés par les dealers, pour faire échec à leur entreprise criminelle.
La bataille de la « coke » est engagée sur les côtes sénégalaises. Elle doit être gagnée par les forces de l’ordre, du Bien de la protection de la santé et de la sécurité des populations.