Le président Ali Bongo Ondimba a promis mercredi, pour les 10 ans de son investiture à la tête du Gabon, d’accélérer le rythme des réformes et la lutte contre la corruption. Ali Bongo s’est dit « déterminé » à aller au bout de sa « mission ».
« Je me sens bien. Et de mieux en mieux chaque jour », a assuré le président gabonais d’ans une interview publiée par le quotidien pro-gouvernemental l’Union. Ali Bongo a été affecté par un accident vasculaire cérébral (AVC) qui l’a longtemps tenu en retrait du pouvoir.
L’opposition mais aussi des économistes estiment que le Gabon n’a pas su profiter de la manne pétrolière pour diversifier sa production avant que la chute des prix de l’or noir en 2014 ne dégrade profondément son économie.
Le président gabonais assure qu’il a engagé ce mouvement de diversification de l’économie dès 2010, et qu’il « commence à porter ses fruits ». « Jamais autant qu’aujourd’hui l’accent a été mis sur la lutte contre la corruption. Je suis farouchement déterminé à ce que ce combat continue », s’engage aussi le chef de l’État.
Ces dernières semaines, plusieurs remaniements gouvernementaux et changements à la tête des administrations ont secoué la vie politique locale. Il ne faut pas « hésiter parfois à remettre en cause les codes d’une ancienne politique », lâche le président.
« Des erreurs ont été commises par le passé, elles ne sauraient être renouvelées à l’avenir », promet-t-il, avant d’ajouter: « Avec le temps, mon niveau d’exigence à l’égard des membres du gouvernement a augmenté alors que mon degré de patience, lui, a diminué ».
« J’irai jusqu’au bout de ma mission », affirme Ali Bongo, réélu en 2016 pour 7 ans au terme d’un scrutin contesté par l’opposition. Un rapport récent du FMI prédit une croissance de 3,4% en 2019 contre 0,8% en 2018.
Le Gabon est toujours classé parmi les pays les plus riches d’Afrique par habitant, mais aussi parmi ceux où la vie est la plus chère car presque toutes les marchandises sont importées. La corruption y est élevée, selon Transparency international qui le classe au 124ème rang sur 180 dans son Baromètre mondial de la corruption en 2019.