Le prix Nobel de la paix a été décerné au Premier ministre éthiopien Ahmed Abiy pour ses efforts en faveur de la « paix et de la coopération internationale ». Un accord de paix, signé en 2018, a mis fin à une impasse militaire de près de 20 ans avec l’Érythrée après la guerre frontalière de 1998-2000.
L’Éthiopie est « fière en tant que nation » du prix Nobel de la paix décerné vendredi à son Premier ministre réformateur Abiy Ahmed, a réagi le bureau du Premier ministre du deuxième pays le plus peuplé d’Afrique.
Vendredi, la présidente du comité Nobel norvégien a salué les efforts d’Abiy Ahmed « en vue d’arriver à la paix et en faveur de la coopération internationale, en particulier pour son initiative déterminante visant à résoudre le conflit frontalier avec l’Érythrée ».
Depuis son arrivée au pouvoir en avril 2018, après plusieurs années de protestations anti-gouvernementales ayant mené à la démission de son prédécesseur, Abiy Ahmed a de fait initié un rapprochement au pas de charge avec l’Érythrée, ancienne province éthiopienne.
Sur le plan intérieur, il a rompu avec l’autoritarisme de ses prédécesseurs, libéré des milliers de prisonniers politiques, créé une commission de réconciliation nationale et levé l’interdiction pesant sur certains partis politiques.
Mais ses efforts se heurtent à de nombreux obstacles. La paix avec l’Érythrée peine à porter ses fruits tandis que l’Éthiopie est le théâtre de violences intercommunautaires.
« Nous invitons tous les Éthiopiens et les amis de l’Éthiopie à continuer de choisir le camp de la paix », a appelé le bureau du Premier ministre. « Cette victoire et cette reconnaissance sont une victoire collective pour les Éthiopiens ».