Casablanca, la capitale économique du Royaume du Maroc et l’une des plus grandes villes africaines, se retrouvera bientôt sans bus. Le dossier du transport en commun, mal géré par le conseil de la ville depuis plusieurs années, s’est soldé par un échec flagrant des responsables.
En contrat avec le gestionnaire délégué du transport en commun, M’dina bus, le conseil présidé par le maire Abdelaziz El Omari, n’a pas anticipé la fin de contrat. Les nouveaux bus de Casablanca ne seront pas prêts à la date annoncée préalablement, c’est-à-dire à la fin du contrat actuel avec la société M’dina bus. Ce retard est dû à la gestion aléatoire de ce dossier. « Les Casablancais paieront malheureusement le prix de ces erreurs puisqu’ils seront privés de bus pendant plusieurs jours », avait annoncé l’adjoint du maire.
Pour sa part, la Fédération de la gauche démocratique (FGD), l’une des composantes de l’opposition au sein du Conseil de la ville, ne cesse de dénoncer cette situation « catastrophique » depuis juillet dernier. Dressant un bilan sombre de conseil en matière de gestion du transport, la Fédération affirme que la cause des maux du transport urbain revient en principe à « la gestion déléguée du transport par autobus » et préconise, en revanche, le retour à « une forme de gestion publique ».
Pour la FGD qui dispose de deux sièges au parlement Marocain, le transport urbain est un véritable cauchemar pour les casablancais qui sont contraints de se déplacer dans des bus usés et ne répondant pas aux besoins de la population.
Tentant de rassurer l’opinion publique, le Maire de la ville a affirmé qu’un nouveau contrat a été signé avec le gestionnaire délégué Alsa. Toutefois, le responsable a appelé les casablancais à s’armer de patience jusqu’à l’entrée en vigueur du nouveau contrat et la mise en circulation des nouveaux bus.
Il faudra en effet attendre novembre 2020 pour voir ces véhicules en circulation. Le responsable n’est pas à son premier échec, il avait déjà tenté de rassurer les casablancais, il y a quelques mois, à propos de la gestion des déchets ménagers attribué à des gestionnaires déléguées. Le résultat a été de nouveau en dessous des attentes et les promesses du maire n’ont pas été tenues. Le ramassage des ordures se fait encore au moment des heures de pointe et les bennes à ordure meublent toujours les grandes artères de la ville devant la colère des casablancais.