Est-ce la bourde de trop du président Américain, Donald Trump ? En tout cas, les Démocrates estiment qu’il est temps de faire débarquer le locataire de la Maison Blanche de son fauteuil. Leurs parlementaires viennent d’initier, mardi, une procédure de destitution du président qu’ils soupçonnent d’avoir abusé de ses pouvoirs pour nuire à son potentiel rival dans la présidentielle de 2020, Joe Biden.
Pour le moment, les informations relatives à cette affaire sont rares mais on sait déjà que le 9 septembre, l’inspecteur général des services de renseignement a informé le Congrès qu’il avait été saisi un mois plus tôt d’un problème “urgent” par un lanceur d’alerte “crédible”, lui-même membre de la communauté du renseignement. Mais l’administration de Donald Trump a refusé de transmettre aux parlementaires le contenu de ce signalement.
Menant leur propre enquête, les médias américains affirme que l’alerte en question portait sur le contenu d’une conversation téléphonique entre le président américain et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, survenue le 25 juillet. Cette conversation sera bientôt publiée dans sa totalité ont souligné des sources concordantes ce mardi. Dans cette conversation, Trump évoquerai le favori de la primaire démocrate pour la présidentielle de 2020, Joe Biden, et son fils Hunter.
Ce qui fait planer les soupçons autour d’un abus de pouvoir dans cette affaire est notamment la décision de Trump de geler près de 400 millions de dollars d’aide militaire à l’Ukraine quelques jours seulement avant cet appel. Le président a fini par débloquer ces aides le 12 septembre. Une décision justifiée par Trump comme une manière de mettre la pression sur les pays européens pour contribuer au budget militaire de l’Ukraine.
Ces nouveaux soupçons d’abus de pouvoir ont poussé la cheffe de la majorité démocrate à la Chambre des représentants Nancy Pelosi à annoncer l’ouverture formelle d’une enquête en vue de destituer le président. Une action qui ne semble pas inquiété le président qui continue à faire ses sorties faussant sur les réseaux sociaux. Disposant d’une majorité au sein du Sénat, Trump estime déjà que la démarche allait servir sa campagne de réélection.