La chancelière allemande, Angela Merkel, et le président français, Emmanuel Macron, ont exprimé dimanche la nécessité de « changer de méthode » en ce qui concerne la lutte contre les groupes terroristes au Sahel. Les deux chefs d’État s’exprimaient en marge des travaux du sommet G7.
Angela Merkel et Emmanuel Macron ont appelé à « élargir » à d’autres pays et à « renforcer » financièrement le G5 Sahel, selon la BBC. Cette coalition, rappelons-le, a été mise en place par cinq États sahéliens pour lutter contre les terroristes. La coalition est une force militaire multinationale constituée du Mali, du Niger, de la Mauritanie, du Tchad et du Burkina Faso.
« La situation ne cesse de se détériorer dans le Sahel », a fait remarquer la chancelière allemande à la fin d’une réunion du G7 consacrée à l’Afrique.
Angela Merkel et Emmanuel Macron ont annoncé la création d’un nouveau partenariat dont les modalités seront fixées lors d’une conférence franco-allemande prévue avant la fin de l’année, selon l’AFP. « L’Allemagne se sent très engagée », a précisé Angela Merkel.
L’initiative de l’Allemagne n’entraînera pas une augmentation du nombre de militaires allemands déployés dans la zone, actuellement de quelques centaines dans des missions de formation et d’appui à la force de l’ONU au Mali, selon la BBC.
Présent des deux chefs d’État européens lors d’un point de presse, le président burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré, a insisté sur la nécessité d’« un appui massif en termes de développement ». Le président Kaboré préside actuellement le G5 Sahel.
À noter que le Burkina Faso s’enfonce depuis quatre ans dans une spirale de violences attribuées à des groupes terroristes.
Cinq dirigeants africains ont pris part au sommet du G7 de Biarritz, les présidents d’Égypte, d’Afrique du Sud, du Rwanda, du Sénégal et du Burkina Faso.