L’Afrique du sud a saisi un Airbus de la compagnie nationale Air Tanzania pour des impayés de 33 millions de dollars. Cette somme est réclamée par un fermier dont les terres ont été nationalisées dans les années 80.
Le ministère tanzanien des Transports a confirmé la saisie de l’avion et souligné, dans un communiqué, œuvrer en vue de la levée de cette saisie pour qu’il puisse reprendre ses vols.
Le vol d’Air Tanzania, qui reliait Dar-es-Salam à Johanneburg, a été saisi vendredi à l’aéroport OR Tambo Internatial dès son atterrissage. La saisie fait suite à un jugement prononcé mercredi par la Haute Cour de Johannesburg, selon l’avocat Roger Wakefield du cabinet Werksmans Attorneys, cité par l’AFP. L’appareil est estimé à environ 90 millions de dollars, selon lui.
Le gouvernement tanzanien avait procédé dans les années 1980 à la nationalisation d’un terrain détenu par un gros propriétaire terrien qui produisait des semences de haricots, saisissant tout l’équipement, y compris 250 véhicules et 12 avions légers.
Le propriétaire, un Tanzanien né en Namibie dont l’identité n’a pas été dévoilée et âgé de 86 ans, avait obtenu dans les années 90 des compensations d’un montant prévu de 36 millions, mais le gouvernement ne lui a versé que 20 millions de cette somme.
Avec les intérêts de retard accumulés, les 16 millions manquants se sont transformés au fil des années en 33 millions de dollars, selon l’avocat spécialisé à l’international.
Le fermier avait ensuite été déclaré interdit de séjour en Tanzanie pour des motifs sans fondements, selon son avocat, et vit depuis dans un pays d’Afrique de l’Est.