Il fut un temps, les réunions du G7 étaient de simples rencontres paisibles entre dirigeants des pays puissants. Une situation qui n’est plus d’actualité depuis l’élection du président américain Donald Trump. Souvent en désaccord avec les chefs d’État et de gouvernement de ce club des sept pays les plus industrialisés (Allemagne, Canada, États-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni), le locataire de la maison blanche prend part ce week-end au sommet du G7 de Biarritz, en France, en annonçant les couleurs quelques jours auparavant.
En effet, M. Trump a trouvé une nouvelle formule pour agacer ses alliés du G7. Selon plusieurs observateurs, le président américain participe au somment non pas en tant qu’homme d’État, mais en tant qu’homme politique qui se bat pour être réélu en novembre 2020 et qui ne s’adresse qu’à ses électeurs.
Ce mardi, le président américain s’est dit favorable à un retour au G8, avec la réintégration de la Russie qui avait été écartée de ce groupe en 2014 après l’annexion de la Crimée. « C’est bien plus sensé d’avoir la Russie », a-t-il affirmé dans une déclaration qui ne plaira surement pas à ses alliés.
Pour rappel, le président américain n’est pas à sa première provocation avec les membres de ce groupe fermé. Après un constat de désaccord en 2017 en Italie sur le réchauffement climatique, le G7 au Québec avait été l’an dernier le théâtre de déchirements inédits. Le président des États-Unis avait chamboulé la scénographie d’ordinaire millimétrée de ces grands raouts internationaux, traité le Premier ministre canadien Justin Trudeau de « malhonnête » sur fond de tensions commerciales, et refusé de signer la déclaration commune du sommet.
Toutefois, la question Russe n’est pas la seule qui dérange. Le président américain n’est pas en bon terme avec l’hôte de cette rencontre. En effet la question iranienne est un nouveau sujet de désaccord entre Donald Trump et Emamnuel Macron. Ce dernier espère obtenir un geste du président américain à propos de cette question dans le cadre de cette rencontre qui se veut informelle cette fois.
Une requête qui risque de ne pas aboutir vue les différends entre les deux hommes. Trump est allé jusqu’à dénoncer, fin juillet, la « stupidité de Macron » au sujet de la taxe française sur les géants américains du numérique.