Le Burundi a commencé à vacciner contre Ebola son personnel de santé positionné à la frontière avec la République démocratique du Congo. Au RDC, le virus a déjà tué près de 1.900 personnes en un an, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
La campagne de vaccination a démarré mardi à Gatumba, principale localité frontalière entre les deux pays, avec des doses du vaccin rVSV-ZEBOV, déjà utilisé en RDC où 170.000 personnes ont été vaccinées. Il sera aussi administré au personnel de laboratoire et aux fossoyeurs.
Le vaccin, développé par le groupe pharmaceutique américain Merck, a prouvé sa « grande efficacité » pendant des essais effectués en Guinée en 2015 pour contrer l’épidémie de la fièvre Ebola en Afrique de l’Ouest, selon le responsable de l’OMS au Burundi, le Dr Kazadi Mulombo.
Aucun cas de contamination par le virus Ebola n’a pour l’instant été signalé au Burundi, petit pays de 11 millions d’habitants. Mais sa frontière avec la RDC, longue de 236 km, est très poreuse, et toute la région des Grands Lacs est en alerte.
Trois personnes d’une même famille en Ouganda sont mortes récemment à leur retour de RDC, après avoir traversé la frontière par une voie non contrôlée. L’Ouganda a connu des épidémie d’Ebola dans le passé mais d’une ampleur bien moindre que celle frappant la RDC depuis août 2018.
L’actuelle épidémie dans l’est de la RDC est la deuxième plus importante dans l’histoire de la maladie après celle qui a tué près de 11.000 personnes en Afrique de l’Ouest (Guinée, Liberia, Sierra Leone) en 2013-2014.