La justice gabonaise examinera en appel la demande par des opposants d’une expertise médicale d’Ali Bongo pour estimer s’il est apte à exercer ses fonctions, dix mois après un AVC.
La Cour d’appel de Libreville a refusé lundi de se dessaisir d’un recours, déposé par le collectif « Appel à agir », pour demander à la justice de désigner un médecin pour une expertise médicale sur l’état de santé du président Ali Bongo. La Cour a fixé une audience au 26 août prochain, selon RFI.
Début mai, un tribunal avait jugé en première instance irrecevable cette demande. Motif : seules la Cour constitutionnelle saisie par le gouvernement ou les deux chambres du Parlement peuvent constater l’empêchement.
Depuis qu’il a prononcé quelques mots à son retour à Libreville fin mars, après cinq mois de convalescence à l’étranger suite à un AVC à l’étranger en octobre dernier, Ali Bongo n’a pas pris la parole en direct et en public.
C’est ce silence qui avait poussé fin mars le collectif « Appel à agir », regroupant une dizaine de personnalités de l’opposition et de la société civile, à déposer.
Un premier pas important aux yeux d’Ange Kevin Nzigou, une des personnalités qui réclament l’expertise. « Même si cela ne présage pas de la décision qui va être rendue au fond, c’est la première fois dans l’histoire du Gabon qu’un juge peut dire non au président de la République », se félicite-t-il, cité par l’AFP.
Me Aimery Bhongo-Mavoungou, l’avocat d’Ali Bongo, s’oppose à cette décision puisque le dossier, explique-t-il, se trouve en cassation et n’autorise pas la Cour d’appel à aller plus en avant dans la procédure.