Trump reproche à Macron de parler à l’Iran au nom des États-Unis.

Entre la France et les États-Unis, les relations diplomatiques ne sont pas au meilleur de leur forme. En effet, depuis l’arrivée de Donald Trump à la maison blanche, il n’a jamais raté une occasion pour recadrer le président français Emmanuel Macron. Après la divergence des positions sur la question du transfert de l’ambassade américaine en Israël de Tel Aviv à Jérusalem, cette fois c’est la question iranienne qui est au centre de la discorde entre les deux alliés classiques.

Dans une nouvelle sortie fracassante ce jeudi, le président Trump a chargé le locataire du palais de l’Élysée. S’en prenant aux velléités de médiateur de son homologue français dans le dossier iranien, Trump a prévenu que personne n’était autorisé à parler à Téhéran au nom de Washington. « L’Iran a de graves problèmes financiers. Ils veulent désespérément parler aux États-Unis, mais reçoivent des messages contradictoires de la part de tous ceux qui prétendent nous représenter, parmi lesquels le président français Macron », a tweeté le président américain.

Mettant en garde contre toute tentative de parler au nom des USA, Trump a été catégorique dans son Tweet. « Je sais qu’Emmanuel veut bien faire, comme tous les autres, mais personne ne parle pour les États-Unis à part les États-Unis eux-mêmes » a-t-il souligné.

Défendant toujours l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien dont Donald Trump a retiré les États-Unis, Emmanuel Macron s’entretient régulièrement avec son homologue iranien Hassan Rohani, et ne cache pas son espoir de jouer les médiateurs dans la crise en cours. Une ambition qui n’est pas du gout du président américain. « C’est le rôle de la France de faire tous les efforts nécessaires pour que l’ensemble des parties concernées acceptent une pause et ouvrent la négociation », avait souligné la présidence française après un récent entretien téléphonique Macron-Rohani fin juillet. L’Élysée avait précisé que, depuis son lieu de villégiature, le président français restait en contact avec ses homologues américain et iranien.