L’UE a une nouvelle fois appelé vendredi toutes les parties libyennes à un cessez-le-feu permanent et a affirmé son soutien au représentant de l’ONU. Ce dernier a été accusé de « contre-vérités » par le chef du gouvernement libyen d’union nationale (GNA) Fayez Al-Sarraj.
« L’Union européenne et ses États membres se félicitent de la proposition de trêve présentée par le Représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies, Ghassan Salamé, à l’occasion de l’Aïd al-Adha (la Fête du sacrifice), qui constitue un pas important dans cette direction », a annoncé la cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini, dans une déclaration au nom de l’UE.
« L’Union européenne soutient pleinement la proposition du Représentant spécial en trois étapes visant à relancer les négociations politiques et en particulier à mettre en œuvre la trêve », a ajouté Mme Mogherini.
« Les attaques aveugles contre des zones résidentielles densément peuplées peuvent constituer des crimes de guerre et ceux qui violent le droit international humanitaire doivent être traduits en justice et tenus responsables », a-t-elle averti.
« L’Union européenne et ses États membres appellent tous les membres des Nations unies à respecter l’embargo sur les armes » et a invité instamment toutes les parties à « se dissocier, publiquement et sur le terrain, des éléments terroristes et criminels impliqués dans les combats et de ceux soupçonnés de crimes de guerre, y compris les personnes figurant sur la liste du Conseil de sécurité des Nations unies ».
Fayez Al-Sarraj, le chef du GNA basé à Tripoli, a accusé Ghassan Salamé de « contre-vérités » dans le tableau accablant de la situation libyenne dressé en début de semaine devant le Conseil de sécurité.
Le représentant de l’ONU s’est inquiété de l’escalade des combats entre les forces loyales au gouvernement de Tripoli, soutenu par l’ONU, et celles de l’homme fort de l’Est libyen, le maréchal Khalifa Haftar, qui a lancé une offensive le 4 avril pour conquérir la capitale libyenne.
Ghassan Salamé a évoqué « des allégations non confirmées d’atteintes aux droits de l’Homme » commises à Gharyan (ouest du pays) par les forces du GNA de Sarraj lorsqu’ils ont repris le 26 juin cette ville stratégique à 100 km au sud-ouest de Tripoli.