La rencontre entre le président Macky Sall et une délégation de l’opposition a été fructueuse : elle a permis de fixer la date des élections législatives au 2 juillet 2017.
C’est l’accord majeur obtenu par les opposants qui clarifie la situation politique nationale. Quid des retards observés dans le processus de fabrication et d’obtention des nouvelles cartes d’identité biométriques-cartes d’électeurs, il a été convenu d’accélérer la cadence et d’augmenter le nombre de commissions de délivrance partout dans le pays.
Il est retenu aussi d’utiliser le nouveau fichier si d’ici le mois d’avril 2017, 4 millions de personnes y étaient inscrites.
À l’évidence la volonté de dialogue et la bonne foi ont été au rendez-vous. L’opposition représentative aussi, car Oumar Sarr du PDS était présent ainsi que Dethie Fall, numéro 2 de REWMI, avec Mamadou Diop Decroix et Mamadou Lamine Diallo de TEKKI.
La présence de Dethie Fall atteste de l’acceptation de la formation l’ex-premier ministre Idrissa Seck de participer au dialogue…
Ces deux partis(PDS et REWMI) constituent l’opposition la plus représentative du pays par le nombre de leurs députés et leur électorat potentiel.
Pour les autres sujets de discussion, il est décidé de poursuivre la réflexion sur le « bulletin unique ». Quant au limogeage du ministre de l’intérieur et/ou son remplacement, le chef de l’Etat a opposé une fin de non recevoir à…l’opposition.
La démocratie sénégalaise vient de prouver, une fois encore sa vitalité et la capacité de ses acteurs de transcender les querelles intestines pour se retrouver sur l’essentiel : le respect du calendrier électoral.
Macky Sall n’a aucune intention de décaler les élections législatives comme d’aucuns semblaient l’insinuer.
Il est vrai que cette situation ne sera pas simple et fait courir le risque d’une cohabitation en cas de succès de l’opposition.
En coupant court aux rumeurs Macky Sall prend date et respecte les règles du jeu démocratique.