Le Comité de haut niveau de l’Union africaine (UA) sur la Libye s’est dit « préoccupé » par les « ingérences extérieures » et a proposé un envoyé spécial ONU/UA, dans les conclusions du sommet de l’UA de Niamey.
« Le Comité a exprimé sa profonde préoccupation face aux ingérences extérieures persistantes dans les affaires intérieures de la Libye, motivées par des intérêts égoïstes, qui continuent de compromettre les efforts déployés pour asseoir un cessez-le-feu permanent et inconditionnel, comme condition indispensable au dialogue et à une solution inclusive libyo-libyenne », indique le Comité dans ses conclusions, relayées par l’AFP.
Le Comité a « proposé la nomination d’un envoyé spécial conjoint de l’UA et des Nations unies en vue de renforcer la coordination des efforts des deux organisations, sur la base d’une feuille de route unique à élaborer par cet envoyé spécial conjoint, comme outil pour apporter un soutien unifié aux efforts de paix déployés par les Libyens », indique le texte.
La diffusion des conclusions de cette réunion du Comité de l’UA, qui s’est tenue à huis clos le 7 juillet, avait été attendue par la presse mais aussi par des délégations africaines à l’issue du sommet qui a eu lieu du 4 au 8 juillet. Selon une source diplomatique de l’UA, la réunion avait été « tendue », écrit l’AFP.
Selon une autre source diplomatique, le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi, pourtant président en exercice de l’UA et omniprésent lors du sommet, n’a pas voulu y participer, laissant son ministre des Affaires étrangères, Sameh Choukri, y représenter l’Égypte.
Les conclusions devaient être validées par toutes les parties avant d’être diffusées, selon la même source. La nomination d’un envoyé conjoint pour épauler l’émissaire de l’ONU en Libye, Ghassan Salamé, avait été évoquée avant le sommet de Niamey.