Le terroriste qui s’est fait exploser dans la nuit de jeudi durant une opération sécuritaire dans la cité populaire Intilaka, près de Tunis, était le « cerveau » du double attentat suicide la semaine dernière.
Le suspect « planifiait une opération terroriste ciblant des sécuritaires ». Il a activé une ceinture d’explosifs au moment où il a été atteint par des tirs des forces de sécurité. Aucune perte humaine ou dégât matériel n’a été enregistré, selon le ministère de l’Intérieur dans un communiqué.
« Le terroriste Aymen Smiri était en relation avec le double attentat suicide de jeudi, et les investigations ont prouvé qu’il était le cerveau de ces opérations. Il était un dirigeant très actif et très dangereux », a dit le porte-parole du ministère, Sofiene Zaag.
L’enquête ouverte après cette double attaque suicide à Tunis, revendiquée par le groupe État islamique (EI), « a mené à cette personne de 23 ans » qui habitait dans un quartier (Ibn Khaldoun) proche de cité Intilaka, a ajouté Zaag. « Nous l’avons localisé et suivi jusqu’à ce qu’il soit coincé à Cité Intilaka », a-t-il précisé.
Dans une déclaration à la presse diffusée sur le site de la radio privée Mosaïque FM, le Premier ministre Youssef Chahed a confirmé que le terroriste mort dans la nuit faisait partie « du même groupe terroriste » que les deux kamikazes de jeudi dernier. Il a ajouté que « tous les éléments » de ce groupe avaient été « arrêtés ».
« Les deux kamikazes ont été identifiés et un nombre important de suspects arrêtés », avait auparavant indiqué le porte-parole du ministère de l’Intérieur, sans autres détails. Lundi, le ministère de l’Intérieur avait publié un avis de recherche muni du portrait du terroriste présumé Aymen Smiri.
Un policier a été tué dans le double attentat suicide à Tunis jeudi dernier. Ces attaques, qui ont aussi fait plusieurs blessés, ont fait ressurgir le spectre de la violence dans le pays, où la sécurité s’est nettement améliorée ces dernières années après une série d’attaques terroristes meurtrières ayant visé des touristes et des sécuritaires en 2015.