C’est la main sur le Coran que Aliou Sall a juré n’avoir reçu aucun sou de Timis Corporation, balayant ainsi, de manière solennelle, les fausses accusations contre lui relayées par la BBC dans un reportage scandaleux, totalement partial.
Mais, cette occasion a été saisie par des opposants haineux, plusieurs fois battus dans les urnes par Macky Sall (et sa coalition BBY), depuis 7 ans. L’avalanche de fake news a fini par convaincre Aliou Sall, frère du président Macky qu’il devait quitter la direction de la caisse de dépôts et consignations pour pouvoir se défendre librement.
Les Wolof disent que « l’homme maléfique ne dit pas la vérité, mais peut brouiller les esprits ». Il faut tenir en compte cet adage car, dans la société orale africaine, en général et sénégalaise, en particulier, les « propos venimeux » peuvent avoir une efficace pernicieuse.
L’efficace de la parole est bien connue dans de nombreuses communautés humaines qui ont des rituels pour s’en prémunir. À l’âge démocratique,
la démission permet de se donner les moyens de laver son honneur et de retrouver l’arène politique.
Aliou Sall n’a même été mis en examen, ce qui aurait été une raison plus ou moins acceptable de justifier sa démission. Mais il a choisi de se démettre pour ne pas cristalliser des critiques qui visent le régime en général et qui n’ont aucune base sérieuse.
De facto, son geste coupe l’herbe sous les pieds de ses détracteurs. Pourtant ceux-ci vont essayer de poursuivre leur chasse à l’homme qui n’a plus d’objet, car, ils savent bien que Aliou Sall est innocent, sinon il n’oserait jamais jurer, publiquement, sur le Coran.
En France des ministres comme Eric Woerth qui ont été obligés de démissionner, ont subi un procès médiatique, avant d’être totalement blanchis par la justice.
La CPI vient de libérer, coup sur coup, Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé, et auparavant Jean Pierre Bemba, après les avoir incarcérés pendant des années.
La démocratie d’opinion est un danger pour la démocratie authentique. Elle est un poison et il faut la combattre. La présomption d’innocence est sacrée. Les tribunaux médiatiques sont à bannir en démocratie et ceux qui l’utilisent finissent toujours par en être les victimes.
Vous avez dit : boomerang !