La Commission de la CEDEAO a organisé, les 17 et 18 juin 2019 à Abidjan en Côte d’Ivoire, la réunion du Comité Ministériel sur le programme de la monnaie unique de la CEDEAO. Le choix de la future monnaie unique des États de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), dont le lancement est programmé pour 2020, s’est fait entre trois propositions retenues, en l’occurrence “ECO”, “AFRI” ou “KOLA”, apprend-on auprès de sources officielles.
À l’issue des délibérations, le Comité Ministériel a formulé six recommandations touchant les différents points examinés lors de cette réunion de deux jours. C’est ainsi que les ministres des finances des pays membres, les représentants des banques centrales et les experts issus des institutions de l’organisation panafricaine ont retenu « un régime de change flexible assorti de ciblage d’inflation comme cadre de politique monétaire » comme première recommandation.
S’agissant du modèle de la future banque centrale de la CEDEAO, il a été convenu l’adoption du Modèle de Système fédéral des Banques centrales. Le troisième point a porté quant à lui sur la monnaie unique. « Sur le choix de la dénomination de la Monnaie Unique de la CEDEAO, le consensus s’est dégagé autour de la dénomination ECO », lit-on sur le rapport final de cette réunion.
Concernant l’état de convergence macroéconomique, les États membres sont invités à prendre les mesures idoines en vue de respecter de manière durable les critères de convergence macroéconomique en tant que conditions sine qua non pour la création d’une union monétaire crédible au sein de la CEDEAO, ont souligné les responsables dans leur quatrième recommandation.
Le cinquième point couvre quant à lui la question de convergence. « En vue de permettre une meilleure évaluation des sentiers de convergence, les États membres sont exhortés à prendre des dispositions diligentes pour élaborer et transmettre à la Commission de la CEDEAO, leurs programmes pluriannuels de convergence 2020 – 2024, au plus tard le 31 octobre 2019, conformément aux dispositions de l’Acte Additionnel A/SA /.4/06/12 du 29 juin 2012 portant Pacte de convergence et de stabilité macroéconomique entre les États membres de la CEDEAO », précise le rapport.
S’agissant des retards dans la mise en œuvre des activités de la Feuille de route révisée, les capacités humaines des institutions régionales impliquées dans sa mise en œuvre doivent être renforcées en vue de leur permettre d’accélérer l’exécution des activités programmées, ont conclu les participants à cette rencontre.