La Démocratie sénégalaise est confrontée à un défi majeur qui est celui de mettre fin à une dérive qui installe le pays dans une campagne électorale permanente.
Les opposants alimentent cette dérive nocive, mais aussi la presse qui se nourrit, de manière exagérée, des « faits politiques ». Les opposants ont l’excuse de la faiblesse représentative -comme les défaites subies depuis 2012 le montrent- et celle du manque de propositions alternatives.
Ils ne font pas leur travail politique de réflexion, d’animation et de critique, à la fois négative et positive de l’action gouvernementale. Ils se sont laissés piéger par « ceux qui vocifèrent » et qui, pour la plupart, étaient des membres du gouvernement « aplatis », ou encore, par des nihilistes et/ou des « haineux » qui n’ont jamais digéré la victoire de Macky Sall, le 25 mars 2012.
Ces gens-là cherchent à faire une OPA sur l’opposition et se répandent dans les médias, sans programmes et sans les ressources pour en faire, pour animer des « débats » alimentés par les fake news et les déclarations tonitruantes, sans lendemain. Avec la complicité de journalistes dont le niveau de formation laisse à désirer.
L’ancien ministre, ancien journaliste d’investigation et juriste de formation, Latif Coulibaly a donné un véritable cours de journalisme et de déontologie à deux de ses « intervieweurs ».
Il a montré, en direct, leur manque de professionnalisme dans le traitement du « reportage de la BBC » sur le pétrole. C’était flagrant et on pourrait généraliser cette appréciation, tellement le manque d’esprit critique saute aux yeux.
Le journaliste présente les faits et donne la parole à toutes les parties concernées, une fois cela fait, il a le droit de prendre position. Mais, si le commentaire est libre, l’exposé des « faits » doit être neutre, autant que faire se peut. Le temps de parole donné aux uns doit être le même que celui consenti aux autres.
Normalement le CNRA (conseil national de régulation de l’audiovisuel) a pour mission, entre autres, d’ y veiller. Mais il brille par son manque d’efficacité !
Dans ce contexte spécifique, les médias sont le lieu d’une campagne électorale permanente qui donne une image négative de la compétition politique au Sénégal.
Heureusement que le « Dialogue national » engagé depuis le 28 mai, à l’initiative du président Macky Sall, se poursuit, avec la participation de l’opposition la plus représentative, la société civile et tous les segments de la société. Comme quoi, il ne faut pas désespérer du dialogue national dans un pays où, malgré tout, la Démocratie est profondément enracinée.
En 1988, l’élection présidentielle avait abouti à des affrontements qui avaient poussé à l’institution d’un couvre-feu. Rien de tel cette année, car la transparence du scrutin est indubitable. Comme l’est aussi la victoire de Macky Sall.
C’est dire que le « deuxième tour médiatico-virtuel » que cherche à imposer une certaine opposition est vain. Les fake news jetées en pâture à l’opinion n’ont pas prospéré, et pour cause, à Dakar, terrain de jeu favori des nihilistes et des haineux, la victoire de Macky Sall a été sans appel. C’est pour quoi, ils n’arrivent pas à mobiliser sur place. Encore moins ailleurs !
La présidentielle est bien terminée et la tentative d’instaurer une campagne électorale perpétuelle va se heurter au mur du réel. Les populations ont d’autres chats à fouetter, d’autres préoccupations pour faire face aux besoins quotidiens.
Il en est de même du gouvernement lancé sur mode « Fast-Track » pour accélérer la réalisation des chantiers comme le TER (train express régional) qui va être bientôt opérationnel, avec les gares érigées sur la parcours.
La semaine dernière, le président Macky Sall s’est rendu sur le chantier pour constater l’état d’avancement des travaux de finition. Voilà où il met le curseur, non dans les vaines discussions sur des faux-débats pour amuser la galerie de la part, notamment d’un ancien premier ministre qui affirme avoir signé des documents « parce qu’il a été abusé ».
Cet individu est inqualifiable et le moins qu’on puisse dire, est qu’il ne méritait pas d’être nommé premier ministre. Les Sénégalais le découvrent tel qu’il est : incapable de rester sur les hauteurs de la gratitude et du respect qui comme la charité « bien ordonnée commence par soi-même ».