Au moins 50 personnes sont mortes ces derniers jours dans des tueries d’« origine incertaine » qui ensanglantent la province de l’Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo.
Les violences, qui ont commencé vendredi et sont amplifiées à partir de lundi, touchent le territoire de Djugu au nord du chef-lieu Bunia. Le dernier bilan datant d’il y a deux jours faisait état de quelque 50 morts, selon le gouverneur, Jean Bamanisa Saïdi, cité par l’AFP. « Mais c’est vrai que l’on se rend compte qu’il y a d’autre cas », a-t-il ajouté tandis que d’autres sources évoquaient 70 morts.
L’Ituri avait été le théâtre d’un conflit entre les communautés Hema et Lendu qui avait fait des dizaines de milliers de morts entre 1999 et 2003. Cette province, riche en or, est frontalière de l’Ouganda et du Soudan du Sud.
Les deux communautés sont « victimes » des récentes violences, a déclaré mercredi lors d’un point-presse le chef-adjoint de la force de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco), le général Bernard Commins.
Ces violences ont entraîné des déplacements de population. « La priorité pour les Nations unies c’est la protection des populations civiles. Il y a beaucoup de déplacements », confirme une porte-parole de la Monusco.
Des violences avaient déjà éclaté en Ituri fin 2017-début 2018, entraînant des mouvements de population vers l’Ouganda de l’autre côté du lac Albert. L’Ituri est touché à la marge par l’épidémie d’Ebola en RDC qui a fait plus de 1.400 morts, principalement dans la province du Nord-Kivu voisine.