Deux étudiantes canadiennes ont été enlevées le 4 juin près de la capitale ghanéenne. Le rapt a eu lieu à Kumasi, la deuxième plus grande ville du pays ville située à 250 kilomètres au nord d’Accra.
Les deux étudiantes canadiennes de 19 et 20 ans sont présentées comme deux volontaires travaillant pour Youth Challenge International, une ONG canadienne dont le siège est à Toronto. Elles sortaient d’un véhicule de tourisme avec chauffeur (VTC) devant le Kumasi Royal Golf Club, lorsque les ravisseurs les ont embarquées de force, selon la police ghanéenne.
Une troisième jeune femme restée dans le VTC a échappé au rapt et a pu prévenir les autorités, selon l’AFP. « Quand le chauffeur Uber s’est rendu compte de ce qui se passait, il a continué sa route avec la troisième cliente » a expliqué la police. Le nom des étudiantes n’a pas été donné par les autorités ghanéennes.
Le porte-parole du ministère canadien des Affaires Étrangères, Guillaume Bérubé, a refusé de « commenter ou donner quelconque information qui pourrait ternir les efforts déployés pour garantir la sécurité des Canadiens », écrit l’AFP.
Le Ghana a connu dernièrement plusieurs enlèvements contre rançon, une pratique jusqu’alors réservée au voisin nigérian (pays d’Afrique de l’Ouest lui aussi anglophone, très proche culturellement du Ghana) comme l’avait souligné il y a deux mois le président ghanéen Nana Akufo-Addo, parlant d’un « phénomène qui touche nos frères nigérians, mais que nous ne connaissions pas avant ».
En effet, en avril 2019, un diplomate estonien a été enlevé à Accra et séquestré pendant 24 heures par un groupe criminel nigérian présumé. Un homme d’affaires indien a également été kidnappé et séquestré pendant deux jours à Kumasi avant d’être relâché.
Notons que le Ghana est également limitrophe du Burkina Faso, pays pauvre confronté depuis plusieurs mois à une explosion des violences attribuées à des groupes terroristes. Il y a un mois, deux ressortissants français en voyage touristique au Bénin ont été enlevés à la frontière burkinabé par un groupe terroriste du Burkina Faso.
Le Secrétaire de l’ONU, Antonio Guterres, à la suite du massacre d’au moins 160 villageois peuls, à Ogossagou, au Mali, a déclaré le 29 mars 2019 que « la situation au Mali met à l’épreuve la capacité même de la communauté internationale à se mobiliser en faveur de la paix et de la stabilité. Ce n’est pas une question d’altruisme, mais bien de sauvegarde. Car la sécurité au Mali a une incidence sur l’ensemble du Sahel, qui à son tour affecte la stabilité mondiale ». Le dirigeant de l’Organisation internationale a insisté sur la « menace grandissante » qui pèse sur le Burkina Faso voisin.