Après la polémique née d’une panne de l’Assistance à l’arbitrage vidéo (VAR), la Confédération africaine de football (CAF) a choisi mercredi de rejouer sur terrain neutre la finale retour de la Ligue des champions. Une première.
Le match sera rejoué après la Coupe africaine des Nations (CAN) qui débute dans deux semaines en Égypte (21 juin-19 juillet). La CAF a tranché mercredi en décidant de rejouer le match sur un terrain neutre, sans décider d’une date précise.
« Les conditions de jeu et de sécurité n’étaient pas réunies lors du match retour de la finale de la Ligue de champions de la CAF, empêchant le match d’arriver à son terme. En conséquence, le match retour devra être rejoué sur un terrain en dehors du territoire tunisien », a déclaré le conseiller du président Hédi Hamel. « Le match se jouera après la CAN à une date qui sera programmée. Il faut que la direction des compétitions prenne la mesure de ce qui vient d’être décidé », a-t-il poursuivi.
Symbole du contexte tempétueux, il a fallu sept heures de discussions et deux réunions au comité exécutif, convoqué d’urgence à Paris, pour trancher le sort de ce match qui empoisonne l’image du continent.
Pour rappel, lors de la finale retour de la Ligue des champions de la CAF, jouée le 2 juin en Tunisie, le Wydad de Casablanca a protesté contre la panne de l’assistance à l’arbitrage vidéo (VAR). Celle-ci aurait pu permettre de leur valider un but refusé par l’arbitre.
Le retrait du WAC face à l’Espérance de Tunis, a été marqué par des échauffourées et de longues discussions entre dirigeants. Mais après une heure et demi d’arrêt de jeu, l’arbitre a sifflé la fin du match, en décidant la victoire aux Tunisiens.
« L’Espérance a accueilli avec stupeur la décision de la CAF et informe ses supporters, en attendant la notification de la décision écrite et officielle, qu’elle intentera un recours auprès des instances internationales compétentes et prendra les mesures nécessaires pour défendre les intérêts du club par tous les moyens légaux », a indiqué dans la soirée le club. Celui-ci pourrait dans un premier temps saisir le Tribunal arbitral du sport (TAS).
Le Premier ministre tunisien Youssef Chahed a lui aussi vigoureusement contesté cette décision: « Suite à la farce de la CAF, je salue le travail des forces de sécurité », a tweeté M. Chahed, en allusion aux critiques sur la sécurité de la rencontre évoquées par la CAF.
« J’ai vu qu’il y a eu des problèmes. C’est malheureux. C’est une question de crédibilité pour toute l’Afrique », a déclaré le patron de la FIFA Gianni Infantino, mercredi au jour de sa réélection pour un deuxième mandat, avant l’annonce.