Le procès de l’ex-chef de la junte malienne Amadou Sanogo va s‘ouvrir le 30 novembre à Sikasso. Il sera face à une cour d’assises pour répondre des graves accusations « d’assassinant et de complicité d’assassinat de militaires » dont les corps ont été trouvés dans un charnier en 2013.
Cette décision des autorités de Bamako met fin à toutes les spéculations concernant une quelconque tentative d’étouffer cette affaire. En effet détenu depuis bientôt trois ans,, Amadou SANOGO allait être mis en liberté si le délai de trois ans était bouclé et qu’aucun procès n’était organisé.
C’est sans doute ce risque qui a poussé les responsables maliens à agir dans l’urgence pour que l’ancien putschiste soit jugé.
L’association des familles des militaires disparus s’est réjoui de la tournure prise par les évènements afin que justice soit rendue à ceux qui ont été lâchement assassinés et ensevelis dans des fosses.
C’est en décembre 2015 que la cour d’appel de Bamako avait annoncé le renvoi aux assises de dix huit militaires dont le général SANOGO.
Les victimes membres des « bérets » rouges étaient opposés au putsch réussi du général SANOGO du mois de mars 2012 qui avait mis fin à la présidence du général AMADOU TOUMANI TOURE.
« Les bérets rouges » avaient tenté un contre-coup d’Etat qui avait échoué et ont été pris pour cible par SANOGO et ses hommes.
Ce dernier est tombé en disgrâce après l’élection de Ibrahim Boubacar Keita en août 2013. Il doit maintenant répondre de ses actes devant la justice.