L’ancien président sud-africain Jacob Zuma a comparu à nouveau lundi devant un tribunal. Il devait plaider l’abandon des accusations de corruption qui le poursuivent depuis vingt ans dans une rocambolesque affaire de ventes d’armes.
L’ex-président sud-africain Jacob Zuma a plaidé lundi devant la justice et ses partisans pour l’abandon des accusations de corruption, dénonçant une « chasse aux sorcières » lancée il y a vingt ans dans une rocambolesque affaire de ventes d’armes.
Jusqu’à vendredi, la Haute Cour de Pietermaritzburg (nord-est) doit entendre les arguments du parquet, décidés à examiner le cœur du dossier, et les avocats de l’ex-chef de l’État, qui dénoncent des vices de procédures et un procès « politique ».
Jacob Zuma, 76 ans, est accusé d’avoir touché pour 4 millions de rands – 260.000 euros au cours actuel de pots-de-vin du groupe français de défense Thales, également poursuivi, lors d’un contrat d’armement de près de 4 milliards d’euros attribué en 1999.
À l’époque des faits, Zuma était « ministre » provincial puis vice-président du pays. Selon l’accusation, il a été rémunéré pour éviter à Thalès des poursuites pour corruption. Les deux parties ont toujours nié ces allégations.
Ce dossier à rebondissements empoisonne la vie politique sud-africaine depuis des années. Les accusations lancées contre Jacob Zuma ont été suspendues puis rétablies à plusieurs reprises, au gré de décisions controversées du parquet.
Englué dans de nombreux scandales, Jacob Zuma a cédé en décembre 2017 sa place à la tête du Congrès national africain (ANC) au pouvoir à son vice-président Cyril Ramaphosa.
Ce dernier l’a poussé à la démission deux mois plus tard et lui a succédé à la tête de l’État avec l’ambition de nettoyer son parti et l’État de la corruption qui les gangrènent.
Malgré une popularité en déclin, l’ANC a remporté les élections législatives du 8 mai. Ses députés, qui ont renouvelé leur majorité absolue à l’Assemblée nationale, doivent élire mercredi Cyril Ramaphosa pour un nouveau mandat à la tête du pays.