Dix-sept personnes, dont des Sud-Africains et des Égyptiens, ont été blessées dimanche dans une attaque à la bombe. Cette dernière a visé un bus de touristes près des célèbres pyramides de Gizeh au sud-ouest du Caire.
Un engin explosif a détoné au passage de l’autocar de tourisme, qui circulait près du chantier du nouveau musée des Antiquités égyptiennes, au pied des pyramides, selon une source de sécurité, citée par l’AFP.
Des images tournées peu après l’explosion montrent une voiture bleue aux vitres soufflées et un bus blanc aux vitres brisées et à l’arrière endommagé, le long d’une route où la circulation a repris.
” L’explosion d’un objet a brisé les vitres d’un bus qui transportait 25 personnes d’Afrique du Sud et d’une voiture qui transportait quatre Égyptiens. Certains passagers des deux véhicules ont été légèrement blessés à cause des vitres brisées et ils ont reçu des soins médicaux ”, a indiqué la source de sécurité à l’AFP.
En Afrique du sud, le ministère des Affaires étrangères a affirmé que trois touristes sud-africains avaient été blessés et hospitalisés. Au total 28 Sud-Africains faisaient partie du groupe de touristes et 25 doivent regagner le pays lundi.
Lors d’une attaque similaire en décembre, trois touristes vietnamiens et leur guide égyptien avaient été tués. Une bombe artisanale avait explosé au passage de leur bus près du site des pyramides de Gizeh.
L’attaque de dimanche intervient à un peu plus d’un mois du coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des Nations organisée en Égypte du 21 juin au 20 juillet.
L’industrie du tourisme, cruciale pour l’économie égyptienne, a été fortement affectée par l’instabilité politique et les attentats ayant suivi la révolte de 2011 qui avait abouti à la chute du président Hosni Moubarak après 30 ans au pouvoir.
De 14,7 millions en 2010, le nombre de visiteurs était tombé à 5,3 millions en 2016. Mais l’industrie touristique s’est redressée lentement à partir de 2017 avec 8,3 millions de visiteurs.
Depuis la destitution par l’armée du président islamiste Mohamed Morsi en 2013, les forces de sécurité affrontent des groupes extrémistes très actifs, dont l’organisation État islamique (EI), principalement dans la péninsule du Sinaï (nord-est).