Quatre catholiques ont été tués lundi lors d’une procession religieuse à Zimtenga, dans le nord du Burkina Faso. Des assassinats qui interviennent au lendemain de l’attaque d’une église, attribuée à des terroristes, faisant six morts dont un prêtre.
Le Burkina est confronté à une multiplication des attaques de groupes terroristes qui ciblent régulièrement des responsables religieux, chrétiens et musulmans, principalement dans le Nord du pays où les chrétiens représentent environ 35% de la population, les musulmans 65%.
« À l’entrée du village de Singa un groupe de terroristes a intercepté le cortège. Ils ont tué 4 fidèles », a déclaré mardi un responsable de la communication de la cathédrale de Ouagadougou à l’AFP.
Selon l’Agence nationale de presse burkinabè, les assaillants ont stoppé la procession. « Ils ont laissé partir les mineurs, exécuté quatre adultes et détruit la statue de la Vierge », a raconté un habitant cité par l’AIB.
Rappelons que six personnes, dont le prêtre célébrant la messe, avaient été tuées dimanche lors d’une attaque, attribuée à des terroristes par les autorités, contre une église catholique à Dablo, commune de la province du Sanmatenga, également dans le nord du Burkina Faso.
Fin avril dernier, six autres personnes dont un pasteur, avaient été tuées dans l’attaque d’une église protestante à Silgadji, toujours dans le nord. Il s’agissait de la première attaque terroriste d’une église au Burkina depuis 2015.
Le Burkina Faso est confronté depuis quatre ans à des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières, attribuées à des groupes terroristes, dont Ansarul Islam, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) et l’organisation État islamique au grand Sahara (EIGS).
D’abord concentrées dans le Nord, ces attaques ont ensuite visé la capitale Ouagadougou et d’autres régions, notamment l’Est.