Luc André Diouf Dioh, citoyen espagnol d’origine sénégalaise a été élu, hier, député, nouveau membre des Cortès (le parlement). Il est élu sur la liste de Las Palmas du parti socialiste (PSOE) qui est sorti vainqueur du scrutin, avec 123 sièges sur 350 que le Parlement.
Les socialistes vont donc former le nouveau gouvernement du royaume, mais devront faire des alliances pour obtenir la majorité requise.
Dioh entre dans l’histoire des records historiques que les ressortissants sénégalais, implantés à l’étranger réussissent à établir, aussi bien en Allemagne, en France qu’en Espagne dorénavant.
Le nouveau député espagnol vit dans le pays de Cervantès depuis 30 ans, il est donc bien intégré dans son pays d’adoption, dont il est un citoyen à part entière. Il devient un symbole, celui de l’acceptation de la diversité et du respect des valeurs démocratiques.
Et cet aspect des choses est très important dans un pays qui vient de consacrer aussi, l’entrée du parti xénophobe et extrémiste, « VOX » aux Cortès, avec 24 députés.
Dioh devient, peut-être, malgré lui, l’exemple de ce qu’il faut retenir de meilleur de la démocratie espagnole. D’un côté, le rejet de l’Autre que symbolise « VOX », et de l’autre, l’éloge de la diversité et de l’universalité que représente le PSOE qui a présenté et fait élire Dioh.
L’Europe est certes traversée par des zones de turbulences racistes, mais elle reste attachée à ses valeurs fondamentales de respect des droits de l’homme et de défense de la démocratie. L’élection de Dioh en est une preuve vivante et éclatante.
Elle fait fleurir l’espoir de l’acceptation d’une immigration, sève nourricière et vivifiante pour une Europe qui vieillit et qui a un besoin vital de sang neuf. En restant fidèle à son message universaliste.