La crise dans le secteur de l’éducation nationale au Maroc s’éternise. Quelque 50 000 enseignants, recrutés par contrats puis affiliés au régime des cadres des Académies régionales de l’éducation et de la formation (AREF) sont en grève depuis plusieurs semaines. Pas moins de 300 000 élèves, dans le primaire notamment, risquent l’année blanche.
Une position rigide.
Une affiliation au régime de la fonction publique. C’est la revendication ultime des enseignants grévistes au Maroc. Menant la fronde contre le gouvernement en place, ces enseignants recrutés par contrat depuis 2016 puis affiliés au régime des Académies régionales de l’éducation et de la formation (AREF) ont décliné toutes les propositions de l’Exécutif et une grande partie d’entre eux refuse de rejoindre les classes qu’ils ont quitté depuis plusieurs semaines.
« La coordination nationale des enseignants contractuels », organe parlant en leur nom, a déjà entamé plusieurs discussions avec les représentants du ministère de l’éducation nationale mais sans succès. En effet, malgré leur intégration dans le régime des cadres des Académies, relativement semblable à celui de la fonction publique, les enseignants exigent d’être affiliés au régime du fonctionnariat. Vu leur nombre important, plusieurs observateurs estiment que le gouvernement ne dispose pas des moyens nécessaires pour un recrutement de cette envergure.
Le mouvement qui faiblit
Selon des sources proches de la Coordination, le mouvement de grève a perdu beaucoup de sa force depuis quelques jours. En effet, après la fin des dernières vacances scolaire plus de la moitié des grévistes ont fini par rejoindre les classes. Des sessions de rattrapages sont également programmées nous informe une source au sein du ministre. Selon la même source, les concessions faites par le département de l’éducation national et la volonté de préserver le droit des enfants à la scolarité ont fini par prendre le dessus.
Le 13 avril dernier et suite à une réunion avec les représentants des enseignants en grève, le ministère de l’Éducation nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, secteur de l’Éducation nationale avait annoncé la suspension de toutes les mesures administratives et juridiques prises à l’encontre de certains grévistes. Le Ministère avait également assuré le versement des salaires suspendus et le réexamen de la situation des concernés.