Le porte parole et responsable des cadres du parti de Idrissa Seck, a démissionné. Abdourahmane Diouf quitte, ainsi Seck, après l’échec de la campagne présidentielle, la troisième soldée par un désaveu populaire.
Depuis un bon moment, rien n’allait plus entre les deux hommes et la rupture était inévitable. La lettre de démission publiée par Diouf pourrait laisser penser le contraire car il y met en exergue une sorte de « divorce à l’amiable ».
Il aurait rencontré Seck et aurait eu une discussion franche et amicale avec lui, ponctuée par des prières formulées à son endroit par le candidat malheureux. Mais, aucun mot sur les raisons de la séparation ?
Toutefois Diouf fait bien mention de sa disponibilité pour un emploi public, en claironnant : « le Sénégal d’abord ». Le message doit être décodé et les jours qui viennent vont permettre de voir que Diouf a rompu purement et simplement avec un homme avec qui, il n’a jamais eu d’atomes crochus.
Idrissa Seck a trop de complexes pour bien s’entendre avec des cadres comme Diouf. Ce dernier, avec Bocoum (qui a quitté depuis longtemps, même s’il a fait l’erreur de soutenir Seck pendant la présidentielle) était l’une des rares personnes audibles du parti REWMI.
Et, on voyait la gêne de Diouf, lors de ses interventions télévisées, lorsqu’il essayait de mettre en cohérence des positions indéfendables et/ou ridicules. En vérité Diouf a manqué de courage et devait quitter Idrissa Seck depuis fort longtemps.
Il a perdu un temps précieux et s’est démonétisé dans un parti décrédibilisé par les errements de son leader. Pourquoi accueillir un vaincu, un rallié de la 25ème heure ?
Diouf a un long chemin de croix à faire pour reconquérir sa crédibilité, si jamais cela est encore possible.
