Quatre jours après la démission de Soumeylou Boubèye Maïga, le Mali a un nouveau premier ministre. Boubou Cissé, ministre sortant de l’économie et des finances, a été nommé, lundi 22 avril, premier ministre, chargé de former un nouveau gouvernement « de large ouverture ».
Selon un communiqué officiel de la présidence malienne, le chef de l’État, Ibrahim Boubacar Keïta, a chargé, lundi, Boubou Cissé, économiste de formation, « de former une nouvelle équipe gouvernementale dans l’esprit des conclusions de ses consultations avec les forces politiques de la majorité et de l’opposition ».
L’ex-premier ministre avait présenté, le 18 avril, sa démission et celle de son gouvernement, moins d’un mois après la tuerie de quelque 160 civils peuls dans le centre du pays et une série de manifestations contre la gestion de l’État.
La personnalité du Premier ministre cristallisait les critiques depuis plusieurs semaines, d’influents dirigeants religieux musulmans réclamant notamment son départ.
À la suite de la démission de l’ex-premier ministre, Ibrahim Boubacar Keïta avait « engagé des rencontres avec les forces politiques de la majorité et de l’opposition pour discuter d’une part de la situation sociopolitique du pays et, d’autre part, de la constitution d’un gouvernement de large ouverture », selon un communiqué.
Lors d’une allocution radiotélévisée la semaine dernière, le chef de l’État malien a assuré avoir « entendu toutes les colères, décodé tous les signaux, compris tous les messages remontant » du pays, sans évoquer directement le Premier ministre ni son gouvernement.
Il a annoncé l’ouverture d’une « concertation nationale » du 23 au 28 avril avec « les forces politiques et sociales » sur le projet de révision constitutionnelle qui doit être soumis à référendum.