Le cap des 2 000 morts par le virus Ebola,a été franchi.

L’épidémie d’Ebola dans l’est de la RD Congo résiste depuis plus d’un an aux ripostes sur le terrain. Plus de 2000 décès pour 3000 cas ont été enregistrés jusqu’à aujourd’hui.

Le cumul des cas est de 3.004, dont 2.899 confirmés et 105 probables. Au total, il y a eu 2.006 décès, selon les autorités sanitaires congolaises. Plus de 200.000 personnes ont été vaccinées au fil de cette dixième épidémie sur le sol congolais, de loin la plus grave. C’est la deuxième plus mortelle après celle qui a ravagé l’Afrique de l’Ouest en 2014 (Guinée, Liberia, Sierra Leone, 11.000 morts).

Un quatrième décès dans l’Ouganda voisin ravive la crainte d’une propagation de la “MVE” (maladie à virus Ebola) au-delà de la province congolaise du Nord-Kivu, où la majorité des cas ont été enregistrés, selon l’AFP.

Jusque-là, les épicentres se sont déplacés dans cette province entre les villes de Mangina, Beni et Butembo depuis la déclaration de l’épidémie.

C’est à Beni et à Mangina que le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres est attendu dimanche au deuxième jour de sa visite en République démocratique du Congo (RDC) qui a commencé samedi à Goma.

Sur le terrain de la « riposte », sous la tutelle des autorités congolaises, les grosses ONG se rendent utiles là où elles le peuvent pour se justifier auprès de leurs bailleurs. Ces derniers mois, beaucoup ont investi dans la sensibilisation et l’engagement communautaire : il s’agit de faire participer les Congolais ordinaires aux actions de prévention anti-Ebola.

Il s’agit surtout de résister aux « résistances » d’une partie de la population qui nie la maladie, rejette la vaccination, refuse l’hospitalisation d’un proche présentant des symptômes suspects. La fièvre hémorragique Ebola, hautement contagieuse, provoque la mort d’entre 25 et 90% des malades, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Il n’existe ni traitement ni vaccin commercialisé, mais plusieurs pistes sont à l’essai. Elle se transmet par contact direct avec le sang, les secrétions corporelles (sueur, selles, etc.), par voie sexuelle et par la manipulation sans précaution de cadavres contaminés.