L’acte 18 de la mobilisation des Gilets jaunes a été marqué par des violences et des dégradations à Paris.

L’« Acte XVIII » des Gilets jaunes a choqué les citoyens français et le monde entier, par le déferlement de violence qui a transformé les Champs-Elysées, « la plus belle avenue du monde », en champ de bataille : un immeuble incendié, le célèbre restaurant le « Fouquet’s » en flammes, de nombreuses boutiques vandalisées et pillées, c’était inimaginable, incroyable, mais vrai !

Cette recrudescence de la violence d’un mouvement en perte de vitesse s’explique par la volonté des « ultras » du mouvement des « gilets jaunes », infiltrés et/ou en complicité avec des « casseurs », de remobiliser les troupes. Et de faire un baroud d’honneur, au moment où se bouclait le « grand débat national » suscité par le président Emmanuel Macron, et qui a connu un franc succès.

L’objectif était de ternir l’image du gouvernement et de créer un électrochoc dans l’opinion. Les « ultras » ont certes réussi leur coup, mais vont recevoir, comme un boomerang, le désaveu populaire, l’indignation des citoyens et le sursaut du gouvernement pour imposer la force de la loi républicaine. Car, trop c’est trop !

Ce mouvement a trop duré et il ne peut perdurer, en balafrant l’image de la France, première destination touristique au monde. Le manque à gagner pour les commerçants des Champs-Élysées n’est pas encore connu, mais il ne peut être que colossal, sans oublier les vols, suite aux pillages et les destructions des enceintes.

Les compagnies d’assurance vont, certes, soulager les victimes, mais les indemnisations seront-elles à la hauteur des dommages subis ? Il est permis d’en douter, car il ne s’agit pas simplement de statistiques et de bilan comptable, mais aussi de perte d’attractivité et de prestige.

La question de la sécurité devient un casse-tête, notamment à Paris où des attentats terroristes avaient déjà ébranlé les résidents de nombreux quartiers.
Il est donc compréhensible que le premier ministre Edouard Philippe prenne la taureau par les cornes, en limogeant le préfet de police de Paris, Michel Delpuech pour le remplacer par Didier Lallement qui serait plus ferme.

Il a ensuite pris la décision qui s’imposait, depuis longtemps, d’interdire les manifestations sur les Champs-Elysées et dans certains quartiers, dans des villes comme Bordeaux et Toulouse. Et, pour faire bonne mesure, en frappant les perturbateurs là où ça fait mal, au porte-monnaie, les contraventions sont en hausse. Cela suffira-t-il ? Rien n’est moins sûr !

L’efficacité est fille de la détermination, du courage et de l’intransigeance dans la volonté de faire respecter l’ordre public. La liberté de manifester est un droit, elle n’est pas une licence pour brûler un pays, remettre en cause ses institutions démocratiques, piller, incendier, voler, bref instaurer la loi de la jungle.

Devant le spectacle insoutenable des Champs-Élysées en feu et en flammes ; nombre de ceux (une grande majorité des français, pendant longtemps) qui soutenaient le mouvement des « Gilets jaunes » ont changé d’avis. Et, maintenant, condamnent fermement ce mouvement qui sombre dans des dérives anarchistes, voire fascistes. Les casseurs encagoulés qui ont infiltré le mouvement, ont des objectifs inavouables. Ils doivent être réduits par les forces de l’ordre, avec rigueur.

Afficher la fermeté est une chose, l’appliquer sur le terrain, en est une autre.
L’heure de vérité sonnera samedi, à l’occasion de « l’Acte XIX » de ce théâtre, devenu insipide, que les « Gilets jaunes » imposent à la France.

Le gouvernement français devra gagner la bataille, sur le terrain, en démontrant qu’il a la capacité et les moyens de garantir l’expression de la liberté de tous, dans le respect de l’ordre et de la justice, aux couleurs de la République.