Après avoir gardé secrètes ses règles de modération internes, Facebook a finalement décidé de les rendre publiques.

Bonne nouvelle pour les utilisateurs du réseau social Facebook. Une procédure d’appel sera mise en place par le géant américain des communications afin de leur permettre de contester la suppression de leurs postes par les modérateurs du réseau.Facebook veut se rapprocher davantage de ses clients notamment après le revers essuyé suite au scandale Cambridge Analytica. Le géant américain de la communication vient de lancer une véritable opération de séduction auprès de ses utilisateurs. L’objectif est de regagner leur confiance en leur offrant de nouvelles fonctionnalités sur le réseau qui compte quelque deux milliards d’utilisateurs.

Excès de zèle

Engagé depuis quelques jours dans une vaste campagne de communication afin de gagner en crédibilité auprès de ses utilisateurs, notamment après le scandale Cambridge Analytica, Facebook vient d’annoncer, mardi, qu’il serait possible pour les utilisateurs de « faire appel » des décisions de suppression de leur poste.

Dans une déclaration à la presse, le responsable de ce dossier au sein du groupe américain, Siobhan Cummiskey, a fait savoir que pour la première fois, les critères de suppression vont être publics. « Et pour la première fois, nous vous donnons le droit de faire appel de nos décisions sur les posts, de façon à ce que vous puissiez demander un deuxième avis si vous pensez que nous avons fait une erreur », a-t-il souligné.

Souvent critiqués pour leur excès de zèle dans la suppression de photos, vidéos ou textes qu’ils jugent obscènes ou violents, les modérateurs du plus grand réseau social au monde vont devoir donc justifier leurs actions, voir les annuler dans certains cas si l’utilisateur obtient gain de cause.

Des critiques virulentes.

En mars dernier, Facebook avait reconnu une erreur suite à une mesure de censure contre une publicité représentant le tableau « La Liberté guidant le peuple » du peintre français Eugène Delacroix, où une femme aux seins nus brandit un drapeau français. Le réseau n’était pas à sa première « erreur ». En effet, les modérateurs avaient également procédé à la fermeture du compte d’un utilisateur qui avait publié une photo du tableau « L’Origine du monde » de Gustave Courbet, représentant un sexe féminin.

Devant ces erreurs qui se multiplient, le réseau s’est retrouvé au cœur de critiques virulentes. Toutefois, la censure n’est pas le seul reproche fait à Facebook par ses utilisateurs. En effet, un certain « laxisme » est aussi remis en question notamment dans le domaine de lutte contre les fausses informations et les contenus violents ou haineux. Le réseau avait annoncé procéder à la suppression, au premier trimestre, concernant 1,9 million de contenus liés aux organisations État islamique ou Al-Qaida.