Les boites noires du Boeing 737 Max 8 de la compagnie Ethiopian airlines vont être analysées en France.

L’enquête sur les causes du crash en Éthiopie du Boeing 737 MAX 8 va prendre un « temps considérable », selon la ministre éthiopienne des Transports. Ce crash a provoqué 157 morts et entrainé le clouage au sol de ce type d’appareil dans de très nombreux pays.

« L’enquête requiert une analyse minutieuse et un temps considérable pour parvenir à des conclusions concrètes », a déclaré la ministre Dagmawit Moges au cours d’une conférence de presse à Addis-Abeba, relayé par les médias.

Les boîtes noires de l’appareil, qui sont cruciales pour comprendre les causes d’un crash, ont été envoyées en France pour être décryptées par le Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) français.

Les données de celle qui enregistre les conversations et les bruits d’ambiance dans l’avion (CVR, Cockpit voice recorder) ont été récupérées et remises aux enquêteurs éthiopiens présents à Paris, selon le BEA, cité par l’AFP.

« Le travail se poursuit » pour obtenir les données du Flight data recorder (FDR) qui enregistre les paramètres de vol, a précisé le BEA, qui avait précédemment diffusé une photo montrant que cette boîte noire était particulièrement endommagée.

La ministre éthiopienne a par ailleurs indiqué samedi que l’identification des restes des 157 victimes du crash, grâce à des analyses ADN, « va prendre approximativement 5 à 6 mois ». L’identification sera effectuée en faisant correspondre l’ADN des restes des victimes collectées sur le lieu de crash, à quelque 60 km à l’est d’Addis-Abeba, avec des échantillons ADN soumis par les familles.

Pour rappel, le crash du Boeing d’Ethiopian Airlines a provoqué la mort des 157 personnes à bord de 35 nationalités. Il s’agit du second crash en moins de cinq mois pour le Boeing 737 MAX 8, désormais cloué au sol dans de très nombreux pays, dont les États-Unis.

Dans des circonstances similaires, un avion du même type de la compagnie indonésienne Lion Air s’était abîmé en mer en octobre au large de l’Indonésie (189 morts). Le rapport d’enquête préliminaire sur les causes de ce crash avait été publié un mois environ après l’accident.