Plus de 40 000 burkinabè sont arrivés au Mali depuis décembre dernier, d’autres continuent d’arriver chaque jour par centaines selon le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
Ces familles fuient le Burkina Faso, au rythme des violences qui endeuillent le pays : un pic important a été constaté depuis le début de mars 2024, selon RFI. Mais les réfugiés burkinabè arrivent dans un Mali lui-même en proie à l’insécurité et qui peine à répondre à tous les besoins de ces nouveaux arrivants.
Chaque jour, plus de 500 Burkinabè entrent au Mali depuis plus de trois mois, selon les chiffres du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
Majoritairement des femmes et des enfants, ces réfugiés rejoignent Koro – de l’autre côté de la frontière et où plus de 25 000 réfugiés ont déjà été enregistrés –, mais également Mopti, Bandiagara, San ou d’autres localités du centre du Mali.
Certains fuient les attaques terroristes, d’autres les opérations de l’armée burkinabè et de ses supplétifs des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), formés par des villageois recrutés par l’armée pour contribuer à la lutte antiterroriste.
Le représentant du HCR au Mali a alerté sur les conditions d’accueil des 40 000 réfugiés burkinabè arrivés depuis trois mois. Ces réfugiés burkinabè viennent principalement des provinces du Soum, du Yatenga et de la Léraba, frontalières avec le Mali.
Le manque est aussi du côté des soins : certains réfugiés, y compris des enfants, ont été hospitalisés en urgence après avoir été blessés dans les attaques de leurs villages. D’autres sont traumatisés par les horreurs traversées.