Six personnes, dont un prêtre, ont été tuées dimanche matin lors d’une attaque terroriste contre une église catholique à Dablo.

Six personnes, dont un prêtre, ont été tuées dimanche lors d’une attaque terroriste. L’attaque a eu lieu pendant la messe dans une église catholique à Dablo, une commune de la province du Sanmatenga, dans le nord du Burkina Faso.

Selon une source sécuritaire, l’attaque a été menée par un « groupe d’hommes armés estimé entre vingt et trente ». « Vers 09H00, au cours de la messe, des individus armés ont fait irruption dans l’église catholique. Ils ont commencé à tirer alors que les fidèles essayaient de s’enfuir », selon le maire de Dablo, Ousmane Zongo, cité par l’AFP. Les assaillants « ont pu immobiliser certains fidèles. Ils ont tué cinq (personnes). Le prêtre qui célébrait la messe a également été tué, portant à six le nombre de morts ».

Le gouvernement a confirmé, dans un communiqué, le bilan de 6 morts dont le prêtre et « l’incendie d’une boutique et de deux véhicules ». Parlant d’une « attaque lâche et barbare », le gouvernement « observe qu’après avoir échoué à opposer les communautés par des assassinats ciblés de chefs coutumiers et de leaders communautaires, les groupes terroristes s’attaquent maintenant à la religion dans le funeste dessein de nous diviser ».

Si des prélats chrétiens et musulmans ont déjà été visés par des attaques terroristes, il s’agit de la deuxième attaque, en deux mois, d’une église depuis 2015, date des premières attaques. Le 29 avril, six personnes avaient été tuées lors de l’attaque de l’église protestante de Silgadji, dans le nord du Burkina Faso.

Plusieurs imams ont également été assassinés par les terroristes dans le Nord. Selon des sources sécuritaires, ceux-ci étaient « considérés comme pas assez radicaux » par les terroristes ou « accusés de collaborer avec les autorités ».

Notons que cette attaque survient deux jours après la libération dans le nord du Burkina Faso de quatre otages par les forces spéciales françaises.

Le Burkina Faso est confronté depuis quatre ans à des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières, attribuées à des groupes terroristes, dont Ansarul Islam, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) et l’organisation État islamique au grand Sahara (EIGS).

D’abord concentrées dans le Nord, ces attaques ont ensuite visé la capitale et d’autres régions, notamment l’Est, et fait depuis 2015 près de 400 morts. Les attaques ciblent régulièrement des responsables religieux, principalement dans le Nord.