Au moins 65 morts dans des attaques attribuées à Boko Haram.

Une attaque du groupe terroriste Boko Haram samedi contre des participants à une cérémonie de funérailles, dans le nord-est du Nigeria, a fait 65 morts. Soit près de trois fois plus qu’annoncé dans un premier bilan.

Des dizaines de cadavres supplémentaires ont été découverts après l’attaque par des hommes armés d’un village proche de Maiduguri, la capitale de l’État de Borno. « Il y a 65 morts et 10 blessés », a déclaré le chef du gouvernement local Muhammed Bulama, cité par l’AFP.

Plus de 20 personnes sont mortes dans l’attaque contre les participants rassemblés pour la cérémonie de funérailles et des dizaines d’autres ont été tuées alors qu’elles tentaient de poursuivre les terroristes, a-t-il précisé.

Selon le chef du gouvernement local, l’attaque de samedi est une opération de représailles contre le meurtre de 11 combattants du groupe et la saisie de 10 fusils automatiques par des habitants il y a deux semaines, lorsque Boko Haram s’était approché de leur village.

L’insurrection de Boko Haram dans le nord-est du Nigeria et sa répression ont fait plus de 27.000 morts et plus de deux millions de déplacés en 10 ans. Depuis 2016, le groupe connaît des divisions internes. La faction loyale au dirigeant historique Abubakar Shekau cible surtout les civils, tandis que celle affiliée au groupe État islamique, l’ISWAP (État islamique en Afrique de l’Ouest), vise surtout l’armée.

En juin, 30 personnes ont été tuées dans un triple attentat-suicide contre des supporters de football à Konduga, à 38 km de Maiduguri. L’attaque portait la marque de la faction de Shekau.

Jeudi soir, le groupe a attaqué un camp de déplacés près de Maiduguri, tuant deux personnes et volant de la nourriture, après avoir incendié une base militaire située à proximité.

Les habitants forment de plus en plus des groupes d’autodéfense pour se protéger contre les attaques. Les miliciens et les chasseurs locaux ont pris les armes pour assurer la protection des habitants qui se plaignent que l’armée ne fasse pas assez pour les défendre.