L’armée malienne lance une vaste offensive antiterroriste avec l’opération Bourgou 4.

L’armée malienne mène actuellement une offensive « de grande envergure » dans le centre du pays dans laquelle « plusieurs terroristes ont été tués », selon le gouvernement malien. Cette opération fait suite aux récentes attaques meurtrières qui ont causé la mort d’une centaine de soldats maliens en l’espace d’un mois.

L’opération menée avec le soutien de l’armée de l’air malienne fait suite à deux attaques meurtrières récentes des terroristes dans lesquelles une centaine de soldats maliens ont trouvé la mort en un mois. Il s’agissait des plus lourdes pertes par l’armée malienne depuis des années. Face à ces revers, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta avait ordonné l’élaboration d’un « nouveau concept opérationnel qui donne une part importante à l’offensive ».

L’actuelle offensive coïncide avec Bourgou 4, opération menée par la force antiterroriste française Barkhane aux côtés des armées locales dans la région dite des trois frontières, Mali-Niger-Burkina Faso. La ministre française des Armées Florence Parly avait annoncé le lancement de Bourgou 4 la semaine dernière lors d’une visite dans la région.

« Les forces de défense et de sécurité du Mali ont engagé depuis quelques jours une offensive de grande envergure contre les bases terroristes dans certaines localités du centre du pays », a indiqué le gouvernement malien dans un communiqué. « Plusieurs terroristes » ont été tués, dit-il sans préciser le nombre, « des véhicules et motos brûles, des cartes d’identité de plusieurs nationalités retrouvées sur les lieux et des effets militaires récupérés ».

Le gouvernement a par ailleurs formellement démenti la prise, véhiculée sur les réseaux sociaux, d’engins blindés par les terroristes lors de leurs assauts récents contre les positions de l’armée malienne.

L’armée malienne avait déjà indiqué au cours du week-end « reconsidérer (sa) posture opérationnelle » et se replier à ce titre de ses positions isolées près de la frontière du Niger et du Burkina Faso pour se regrouper sur des places plus fortes.