Une réunion nationale de la société civile a eu lieu à Alger ce samedi pour proposer un projet de sortie de crise.

Une réunion nationale de la société civile algérienne a eu lieu à Alger ce samedi 27 avril. Les membres réunis veulent parvenir à proposer une sortie de crise différente de celle des autorités. Les autorités algériennes, pour rappel, veulent privilégier la voix constitutionnelle et comptent organiser une élection présidentielle le 4 juillet prochain.

La réunion des composantes de la société civile algérienne intervient alors que le mouvement de protestation entame sa dixième semaine. Ces membres représentaient 24 groupes de la société civile : des militants des droits de l’Homme, des collectifs citoyens, des universitaires, des syndicats autonomes, des associations de femmes et de jeunes ou encore des collectifs d’artistes.

Une réunion inédite par son ampleur selon un participant, car la société civile algérienne est habituellement très divisée, selon Radio France Internationale (RFI). L’objectif de cette réunion est de parvenir à présenter une feuille de route de sortie de crise.

Dans un communiqué final, ces organisations dénoncent les interpellations, les violences policières et le maintien en détention de ceux qui se sont exprimés contre le cinquième mandat avant le début du mouvement. Et elles appellent à l’ouverture d’une transition politique pour aller vers une 2ème République, estimant qu’il ne peut pas y avoir d’élection le 4 juillet prochain.

Les participants à la réunion demandent l’organisation d’un dialogue entre la société civile, les partis politiques et le pouvoir, et affirment qu’ils travailleront à faire émerger un point de vue populaire dans la transition.

Ils espèrent organiser une Conférence nationale de la société civile algérienne, qui réunirait encore plus de participants, avant l’été.

Pour rappel, les rues du centre d’Alger ont été à nouveau noires de monde vendredi, le 10ème consécutif de protestation à travers l’Algérie. Des manifestations contre les figures du « système » restées au pouvoir après la démission le 2 avril du président Abdelaziz Bouteflika.

L’importante mobilisation, constatée également dans d’autres villes du pays, semble montrer que les contestataires restent déterminés à obtenir satisfaction de leurs revendications prioritaires. À savoir le départ des figures du régime Bouteflika et la mise en place d’institutions de transition.