Selon une source minière, le responsable kidnappé est le vice-président de la société canadienne Progress Minerals, Kirk Woodman.

Le responsable canadien d’une société minière a été enlevé mardi soir par des hommes armés. L’incident est survenu dans l’est du Burkina Faso. Il a été enlevé sur le site de Tiabangou, dans la commune de Mansila.

L’annonce de cet enlèvement avait été faite mercredi par un haut responsable canadien, s’exprimant sous le couvert de l’anonymat. « Nous sommes en contact avec les autorités du Burkina Faso, qui sont très impliquées, ainsi que les agences canadiennes concernées, dans cette situation difficile », a assuré la ministre canadienne des Affaires étrangères, Chrystia Freeland.

L’information a été confirmé par le ministre burkinabè de la Sécurité, Clément Sawadogo. Selon une source minière, cité par l’AFP, le responsable kidnappé est le vice-président de la société canadienne Progress Minerals, Kirk Woodman, géologue, responsable de l’exploration minière au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire.

« Les agents qui travaillaient ont été assaillis par une dizaine d’hommes en armes qui ont regroupé le personnel. Ils ont fouillé le camp de base et enlevé certains matériels. Ils ont amené avec eux cet expatrié, arrivé au Burkina le 10 janvier », a détaillé le ministre burkinabé. Progress Minerals « procédait à des explorations » sur un site aurifère dans cette localité, a-t-il précisé.

Tiabongou est situé dans la province de Yagha, dans la zone des trois frontières entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso, en proie à des attaques terroristes récurrentes. Le Canada dispose de 250 militaires et de huit hélicoptères déployés dans le nord du Mali voisin, dans le cadre de la mission des Nations unies dans ce pays (Minusma).

Les prises d’otages se multiplient dans le pays qui fait face depuis 2015 à des attaques terroristes de plus en plus fréquentes et meurtrières. Pour rappel, une Canadienne et un Italien sont portés disparus depuis la mi-décembre au Burkina Faso. Selon les médias canadiens, Edith Blais, 34 ans, originaire de Sherbrooke, à 160 kilomètres à l’est de Montréal, n’a pas donné de nouvelles depuis le 15 décembre. La jeune femme et son compagnon, Lucas Tacchetto, 30 ans, originaire de Venise, étaient partis, par la route, d’Europe jusqu’en Afrique de l’Ouest, selon les médias locaux.