Le président Omar El-Béchir a prolongé aujourd’hui un cessez-le-feu unilatéral décrété dans les États en conflit du Nil Bleu et du Kordofan-Sud.

Le président du Soudan Omar El-Béchir a prolongé lundi un cessez-le-feu unilatéral décrété dans les États en conflit du Nil Bleu et du Kordofan-Sud. Cette décision du chef de l’État soudanais intervient au moment où les organisateurs de la contestation ont appelé à des manifestations dans les zones de conflit dont celles comprises dans ces deux États.

Outre au Kordofan-Sud, le président soudanais a décidé de prolonger le cessez-le-feu dans l’État du Nil Bleu (sud-est), selon l’agence de presse officielle soudanaise Suna, citée par l’AFP.

La priorité pour le président soudanais est de « ramener la paix dans cette région et nous engagerons tous les efforts pour le faire », a déclaré Omar El-Béchir, en uniforme militaire en s’adressant à ses partisans à Kadougli, capitale du Kordofan-Sud, un État ravagé depuis 2011 par un conflit entre des rebelles et les forces gouvernementales.

Miné par une crise économique et des pénuries, le Soudan est secoué depuis le 19 décembre par des manifestations quasi quotidiennes déclenchées par la décision du gouvernement de tripler le prix du pain.

L’association des professionnels soudanais, fer de lance de la contestation contre le président soudanais, a appelé aussi à des manifestations au Darfour, au Nil-Bleu au Kordofan-Sud et dans d’autres États et camps de déplacés.

Depuis juin 2016, le régime soudanais a décrété des trêves dans ces deux régions, où des combats entre forces gouvernementales et rebelles ont fait des dizaines de milliers de morts et poussé à la fuite des millions de personnes. Ces rébellions se sont produites après la sécession du Soudan du Sud en 2011.

Pour rappel, Omar El-Béchir est sous le coup de deux mandats d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité (2009) et génocide (2010) au Darfour.