Le Conseil constitutionnel mauritanien a validé, ce lundi 1er juillet, la victoire du général Ghazouani, dès le premier tour, avec 52% des voix.

Le conseil constitutionnel de la République islamique de Mauritanie, a publié ce lundi 1 juillet 2019, les résultats définitifs de la présidentielle du 22 juin dernier. C’est ainsi que la victoire de Mohammed Ould Ghazouani, candidat du parti au pouvoir, a été confirmée dès le premier tour, avec 52,01% des voix. Il est suivi par le candidat anti-esclavagiste, Biram Dah Ould Abeid, un peu plus de 18%, puis de Sidi Mohammed Ould Boubacar, ancien Premier ministre et allié des islamistes.

Le Conseil constitutionnel a d’abord rejeté tous les recours, préalablement déposés par les deux suivants immédiats du candidat élu, en estimant que ces recours n’étaient pas fondés, parce que non étayés de preuves plausibles.

Déjà félicités par plusieurs chefs d’État arabes, africains, américains et européens, le général en retraite, Ould Ghazouani bénéficie du soutien des États-Unis qui se sont félicités “du bon déroulement” de l’élection présidentielle de juin dernier.

Le nouveau président trouvera sur sa table, le dossier poussiéreux des citoyens mauritaniens, de race noire, déportés en 1989 au Sénégal, au milieu de la crise avec le Sénégal, où des évènements douloureux avaient opposé les deux pays, suite à des affrontements frontaliers entre citoyens sénégalais et mauritaniens, le long des frontières. Des citoyens mauritaniens noirs, avaient été alors déportés de force vers le Sénégal où ils vivaient dans des camps pour réfugiés.

Il s’ajoute à ce dossier, d’autres complications diplomatiques, nées des récentes déclarations du ministre mauritanien de l’Intérieur, qui pointait du doigt, des pays voisins, supposés impliqués dans les récentes manifestations de rue, à la suite de la proclamation des résultats provisoires, il y a une semaine. La plupart des commentateurs avaient conclu que les insinuations du ministre mauritanien de l’Intérieur, visaient bel et bien, le Sénégal.

Le volet sécuritaire occupera également une position centrale dans les préoccupations prioritaires du président Ghazouani. Lors de la campagne électorale, la sécurité a été inscrite en première ligne des revendications populaires.

Faisant partie de l’axe sahélo-saharien, la Mauritanie a subi quelques attaques terroristes notamment en 2003, lorsqu’une bande du GSPC a surpris une unité de l’armée mauritanienne basée à Lemghayti, au nord du pays. Bilan : 17 Mauritaniens tués, armes, munitions et véhicules razziés par les assaillants.

En plus, la Mauritanie constitue un pays d’accueil pour les recruteurs des groupes terroristes au niveau de la sous-région d’Afrique de l’Ouest. Membre du G-5 Sahel, la Mauritanie est engagée dans la lutte contre le terrorisme.