Félix Tshisekedi a lancé ce samedi 2 mars une série de travaux urgents à réaliser dans les 100 jours.

Le nouveau président congolais Félix Tshisekedi a promis samedi d’accorder, dans les dix jours, sa grâce aux prisonniers politiques. Il a également promis d’œuvrer pour un retour rapide des exilés politiques en République démocratique du Congo (RDC).

L’annonce du chef de l’État congolais a été faite en marge de la présentation de son programme pour ses cent premiers jours au pouvoir. « Pour consolider les acquis de la démocratie dans notre pays, j’ai décidé de faire de la décrispation un objectif majeur pendant les cent premiers jours de mon mandat », a déclaré Félix Tshisekedi lors d’une cérémonie devant les membres du gouvernement et autres responsables des institutions congolaises.

« À cet effet, dans les dix jours, je vais prendre une mesure de grâce présidentielle au bénéfice des prisonniers politiques ayant été condamnés », a-t-il annoncé. Tshisekedi a également promis d’« instruire le ministre de la Justice de prendre dans le même délai toutes les mesures nécessaires, dans les conditions prévues par la loi, pour une libération conditionnelle de toutes les personnes détenues pour des délits d’opinion, notamment dans le cadre des manifestations politiques avant les élections » du 30 décembre dernier.

Le président a également promis d’œuvrer pour un retour rapide des exilés politiques en République démocratique du Congo (RDC). « Je vais œuvrer activement à créer les conditions d’un retour rapide des compatriotes qui se trouvent actuellement à l’extérieur du pays pour des raisons politiques afin qu’ils y exercent leurs activités dans le respect de la loi et des institutions républicaines », a-t-il ajouté.

Parmi les personnes considérées comme exilés politiques figure l’opposant Moïse Katumbi, ex-meilleur allié de l’ancien président Joseph Kabila, et qui vit aujourd’hui en Belgique. Katumbi est passé à l’opposition en 2015 et a quitté la RDC en mai 2016 pour des raisons médicales en plein démêlés judiciaires. Il n’a pas pu se présenter à l’élection de décembre.

Katumbi et un autre poids lourd de l’opposition, l’ancien vice-président Jean-Pierre Bemba, avaient soutenu la candidature d’un autre opposant, Martin Fayulu, contre Félix Tshisekedi et Emmanuel Ramazani, dauphin désigné par le président sortant Joseph Kabila.

La victoire de Tshisekedi a été acceptée pacifiquement par la population congolaise. À noter que le nouveau président congolais n’a pas encore nommé un gouvernement et continue à travailler avec les collaborateurs de l’ancien président Kabila.