Le président Roch Kaboré condamne l’assassinat de cinq enseignants à Maïtaougou.

Six personnes, dont cinq enseignants burkinabè, ont été tuées par des terroristes vendredi soir à Maïtaougou. Il s’agit d’une localité située dans la province du Koulpélogo, dans la région du Centre-Est.

Des terroristes présumés ont mené une incursion dans le village de Maïtaougou, non loin de la commune de Comin-Yanga et tué cinq enseignants. « Quatre enseignants ont été tués lors de l’attaque qui a eu lieu vers 17h00 contre l’école du village, tandis qu’un cinquième, grièvement blessé, a succombé quelques heures plus tard », selon des sources sécuritaires citées par l’AFP. Un conseiller municipal de la même localité a également été abattu par les assaillants.

« Je condamne énergiquement l’assassinat lâche et ignoble de cinq enseignants hier vendredi à Comi-Yanga dans le Koulpélogo », a réagi le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré.
« Cet assassinat traduit la volonté des forces obscures de plonger notre pays dans les ténèbres ».

Le Burkina Faso est confronté depuis quatre ans à des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières, attribuées à des groupes extrémistes, dont Ansarul Islam, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) et l’Etat islamique au grand Sahara (EIGS).

D’abord concentrées dans le nord du pays, ces attaques ont ensuite visé la capitale et d’autres régions, notamment l’Est, et fait depuis 2015 quelque 350 morts, selon l’AFP. Courant mars, une centaine de terroristes ont été interpellés et sept soldats tués lors d’une opération « antiterroriste » dans les régions de l’est et du centre-est du Burkina Faso.

Baptisée « Otapuanu » (foudre en gulmacéma, langue parlée dans la région de l’Est), cette opération avait permis la réouverture de plus de 200 écoles sur plus d’un millier fermées suite aux menaces terroristes.