Le Conseil de sécurité de l’ONU a appelé, dans une déclaration, au respect de la date de l’élection présidentielle en Guinée-Bissau.

Le Conseil de sécurité de l’ONU a appelé vendredi, dans une déclaration adoptée à l’unanimité de ses 15 membres, au respect de la date de l’élection présidentielle en Guinée-Bissau. Et ce, en rejetant le changement de pouvoir décidé par son président.

L’adoption de la déclaration du Conseil de sécurité fait suite à une réunion à huis clos jeudi soir de cette instance, convoquée à la demande des trois membres africains de l’instance (Afrique du Sud, Côte d’Ivoire, Guinée équatoriale). Une nouvelle session du Conseil de sécurité sur ce pays est prévue lundi matin. En début de semaine, le président de la Guinée Bissau, José Mario Vaz, a limogé son Premier ministre, remplacé jeudi par un nouvel exécutif.

Le Conseil « exprime sa profonde préoccupation face à la situation politique et sociale » dans le pays. Il « appelle le président José Mario Vaz et le gouvernement dirigé par le Premier ministre Aristides Gomes, chargé de conduire le processus électoral, à résoudre leurs divergences dans un esprit de respect et de coopération », précise la déclaration du Conseil qui semble ainsi ignorer le changement d’exécutif décidé jeudi.

Il « exhorte les acteurs politiques de Guinée-Bissau à observer la plus grande retenue, s’abstenir de recourir à la violence ou d’inciter à la haine, et à privilégier le dialogue comme seul moyen de résoudre leurs divergences et préserver la paix et la sécurité dans le pays », ajoute la déclaration, reprise par l’AFP.

Le Conseil de sécurité souligne « la nécessité urgente de tenir le scrutin présidentiel le 24 novembre comme convenu, afin d’achever le cycle électoral permettant un transfert pacifique du pouvoir au président qui sera élu », indique aussi le texte.

Rappelant que le Conseil de sécurité peut prendre des sanctions à l’égard de ceux qui déstabilisent le pays, le Conseil de sécurité salue enfin la « stricte neutralité » observée jusqu’à présent par l’armée et les forces de sécurité.

Le mandat du président Vaz a expiré en juin 2019, mais la communauté internationale avait accepté qu’il reste à son poste jusqu’à la présidentielle. Il est candidat à sa propre succession.