Belkacem Zeghmati est le nouveau ministre de la Justice en Algérie.

Le président algérien par intérim Abdelkader Bensalah a limogé mercredi le ministre de la Justice Slimane Brahmi. Ce dernier a été remplacé par Belkacem Zeghmati, l’actuel procureur d’Alger.

Le président algérien par intérim, Abdelkader Bensalah, a procédé mercredi à un léger remaniement ministériel. Il a nommé un nouveau ministre de la Justice, à savoir Belkacem Zeghmati, en remplacement de Slimane Brahimi.

Le nouveau ministre de la Justice venait tout juste de reprendre son poste à la tête de la Cour de justice d’Alger. Il devient aujourd’hui garde des Sceaux dans un contexte où les autorités assurent vouloir s’attaquer à la corruption.

« Le chef de l’État a nommé M. Belkacem Zeghmati, ministre de la Justice, Garde des Sceaux, après consultation de M. le Premier ministre, Noureddine Bedoui », selon un communiqué de la Présidence, ajoutant que d’autre part, M. Bensalah, a nommé Mohamed Zoughar, secrétaire général du ministère de la Justice, en remplacement de Samir Bourehil, dont il a été mis fin à ses fonctions en cette qualité.

La présidence ne cite aucun motif pour ce limogeage, mais elle précise qu’il a été fait conformément à la Constitution. Pourtant, selon l’article 104 de la Loi fondamentale, le gouvernement en fonction lors de la démission d’un président ne peut être remanié jusqu’à l’élection d’un nouveau chef d’État, rappelle RFI.

Ce cas s’applique à Slimane Brahmi, qui avait été nommé le 31 mars dernier avec l’ensemble du gouvernement actuel par Abdelaziz Bouteflika, deux jours avant sa démission.

Belkacem Zeghmati, le nouveau ministre de la Justice est une personnalité que les Algériens connaissent bien. Il avait marqué les esprits en 2013, en émettant un mandat d’arrêt international pour corruption contre Chabib Khelil, l’ancien ministre de l’Énergie, un homme très puissant, proche d’Abdelaziz Bouteflika. Finalement, le mandat d’arrêt avait été annulé pour vice de forme en 2016, et le procureur démis de ses fonctions.