La chancelière allemande est pragmatique et courageuse : elle défend une loi qui favorise l’accueil de 25000 immigrés qualifiés par an.
Cette nouvelle disposition va entrer en vigueur dès le mois de mars prochain. Il faut rappeler que Mme Merkel avait osé « intégrer » 1 000 000 (un million) de Syriens et d’Irakiens, en 2015.
Elle avait été beaucoup critiquée et avait subi un revers électoral, dans la foulée. Elle a fini par décider de passer la main. Aujourd’hui, elle soigne son prochain départ des affaires en persistant dans ses choix politiques réalistes pro-immigration…choisie. Car, son pays vieillissant en a besoin.
En vérité l’Allemagne a besoin de 260 000 travailleurs qualifiés par an et la seule immigration intra-communautaire (européenne) ne suffit pas. La nouvelle loi va donc ouvrir les portes aux immigrés non-européens.
Pour éviter que les industries du pays ne délocalisent et, pire ne se réinstallent dans d’autres pays. Le maintien de la croissance économique et du niveau de vie outre-Rhin en dépend.
Les extrémistes et autres néo-nazis qui refusent toute immigration sont partisans du déclin de l’Allemagne. En effet, sans main d’œuvre qualifiée, la machine économique allemande, la première d’Europe va être grippée.
C’est cette perspective négative que Mme Merkel veut exorciser, avec la seule solution efficace, dans l’état actuel des choses : le recours à l’immigration choisie et maitrisée, en tenant compte des besoins exprimés par les entreprises.
C’est du réalisme politique, le seul qui vaille pour une action efficace. Le dogmatisme des partisans de « l’immigration zéro » est suicidaire. Mme Merkel le sait et a le courage d’agir pour sauver son pays. Rien de moins !
À long terme, une politique nataliste est à encourager, non seulement en Allemagne, mais dans toute l’Europe. L’avenir de l’occident se joue sur cette question cruciale. La société des « séniors » peut faire rêver, mais le renouvellement des générations est un défi majeur pour toutes les sociétés.
Gouverner c’est prévoir et agir aussi pour le long terme. Et faire face aux urgences. Permettre à la machine économique de continuer à plein régime est, tout simplement vital.