L’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) va accorder 50 milliards FCFA (environ 100 millions $), pour lutter contre le terrorisme.

Les pays membres de l’union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) : Côte d’Ivoire, Mali, Sénégal, Burkina,Bénin, Togo, Niger et Guinée-Bissau, ont décidé d’aider les « pays de la ligne de front du G5 Sahel », à hauteur de 100 millions de dollars. Une aide d’urgence, décaissée immédiatement.

Ce sont les chefs d’État de l’UEMOA réunis à Dakar qui l’ont décidé, à l’unanimité. Voilà une action importante qui fait honneur à l’Afrique toute entière, qui montre la voie à suivre.

Certes la lutte contre les terroristes islamistes doit engager tout le monde et mobiliser toutes les énergies possibles, mais les pays africains qui font face à une menace directe à l’ouest du continent, à l’est et, au nord ne peuvent s’en remettre qu’à l’aide internationale.

Les moyens modestes dont ils disposent peuvent et doivent être mis en œuvre.
Pour faire face à la furie meurtrière des terroristes qui intensifient leur agression dans le Sahel. Les attaques sont quotidiennes et, de plus en plus dévastatrices ; les morts se comptant par dizaines.

Dans ce contexte, attendre une aide internationale qui tarde à venir, malgré des annonces bruyantes dans les médias, est suicidaire. « Aide-toi, le ciel t’aidera » dit, à juste raison, le fabuliste.

Le Sahel est embourbé dans la violence terroriste qui s’y répand comme…une trainée de poudre. Le Mali et le Burkina sont particulièrement ciblés et constituent des maillons faibles. Ils méritent d’être soutenus pour éviter un naufrage qui ferait aussi des dégâts dans tous les autres pays voisins.

C’est pour quoi, la réaction salutaire de l’UEMOA est à magnifier. Elle est comme une piqûre de rappel pour les pays donateurs qui s’étaient engagé, de manière chiffrée et qui trainent des pieds.

Côté occidental, la France est très peu épaulée et l’effort de guerre qu’elle fournit est lourd. Elle a besoin de l’appui conséquent de ses partenaires européens et des autres pays occidentaux riches.

Cependant la seule lutte militaire ne suffira pas pour nettoyer le Sahel de la vermine terroriste. Il faut aussi une campagne de communication robuste, des investissements majeurs pour développer la zone, y créer des emplois et y former les citoyens.

Combattre les terroristes, c’est aussi déconstruire leur idéologie obscurantiste et leurs machines à fabriquer des fake news. Certaines « dénonciations de l’action des occidentaux au Sahel » sont de la propagande grossière qui peut, malheureusement, pénétrer des esprits non initiés à l’argumentation critique.

L’école qui ouvre l’esprit et développe le sens critique est la voie du salut. Non le catéchisme terroriste ! La ligne de front où convergent les frontières du Niger, du Mali et du Burkina est le lieu de toutes les désolations, de toutes les attaques et de toutes les désespérances.

L’urgence est d’y renforcer les forces de paix, anti-terroristes. Le geste financier de l’UEMOA devrait y aider.